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Écrivains à Hollywood : Le Repas de noces, une comédie douce-amère

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Écrivains à Hollywood : Le Repas de noces, une comédie douce-amère

Si on ne présente plus Bette Davis et son fameux regard – auquel Kim Carnes avait rendu un hommage musical entêtant – la comédienne à la foisonnante filmographie conserve une part d’ombre pour la jeune génération. Partageant les mêmes yeux revolver que Lauren 'The Look' Bacall, Bette Davis n’a toutefois pas bénéficié de rôles aussi raffinés que celle qui fut la muse d’Howard Hawks. Souvent affiliée à des personnages peu recommandables, elle est plus déstabilisante que jamais dans Qu'est-il arrivé à Baby Jane? (1962), drame tranchant où elle donne la réplique à Joan Crawford, sa rivale de toujours.

Six ans plus tôt, c’est dans un registre plus inattendu qu’on la retrouve, avec Le Repas de noces (1956), une comédie signée Richard Brooks. Pour autant, le scénario en apparence léger de ce film qui suit les préparatifs d’un mariage houleux, n’en n’oublie pas de glisser un peu de mordant à l’intrigue, grâce à un double niveau de lecture des plus appréciables. À l’occasion de l’édition DVD du Repas de noces dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, retour sur ce film oublié, qui gagne à être connu.

Premier scénario de Gore Vidal, Le Repas de noces marque l’association de la figure de proue de la littérature post-moderne américaine avec Richard Brooks qui, en ce milieu d’années 1950, est déjà un réalisateur reconnu, mais n’a pas encore signé son grand chef d’œuvre : La Chatte sur un toit brûlant (1958). Bien qu’il se soit illustré aux scénarios de nombreux films à succès – à l’instar de Key Largo en 1948 – et qu’il ait coutume d’assurer lui-même l’écriture des films qu’il met en scène, Brooks laisse cette fois les rênes de l’histoire du Repas de noces à un autre scénariste hors pair, en la personne de Vidal.

Son écriture libre et son ton ancré dans le présent feront, plus tard, la 'patte' de Gore Vidal et on distingue déjà ce style percutant avec la comédie douce-amère qu’il couche sur le papier pour Richard Brooks. On y suit les mésaventures de Jane (Debbie Reynolds), une future mariée pour qui rien ne va se passer comme prévu. Lors d’un repas de famille, la jeune femme et son fiancé (Ralph, alias Rod Taylor) annoncent qu’ils vont se marier. Les parents de Jane n’ayant pas de grands moyens, les amoureux décident de s’unir modestement.

Jusque-là tout va bien, mais la jalousie des parents de Jane envers la belle-famille finit par l’emporter. Sa mère (incarnée par Bette Davis) décide que le mariage de sa fille sera somptueux, même s’il faut pour cela dépenser l’argent que son mari a mis des années à économiser… Dès lors, les choses se corsent et le mariage est sérieusement mis en péril. Jane parviendra-t-elle à convoler en justes noces en dépit des aléas des préparatifs et de l’animosité que partagent les deux camps qui s’affrontent autour d’elle ?

Tandis que le tandem Vidal / Brooks aurait pu prendre le parti de la screwball comedy – un genre qui était surtout en vogue au cours de la décennie précédente – l’angle à la fois mordant et corrosif de l’intrigue donne une belle intensité à ce film. Réunissant également les ingrédients d’un classique du genre, Le Repas de noces s’impose comme un divertissement au casting cinq étoiles, qu’il est bon de revoir dans l’écrin de la collection Écrivains à Hollywood !

Pour voir ou revoir ce film en DVD, rendez-vous sans plus attendre sur la boutique officielle des Trésors Warner, en cliquant ici.

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