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Écrivains à Hollywood : Irene Dunne, une soprano au cinéma

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Écrivains à Hollywood : Irene Dunne, une soprano au cinéma

On dit souvent des acteurs qu’ils ont de multiples talents . Si, de nos jours, nombreux sont les touche-à-tout qui explorent d’autres voies artistiques que le Septième Art, il était courant durant l’Âge d’Or hollywoodien d’être à la fois acteur, chanteur et danseur ; Fred Astaire, Ginger Rogers et autres Rita Hayworth en sont le vibrant exemple. Mettant cette polyvalence en pratique dès ses débuts devant une caméra, Irene Dunne a mené un parcours exemplaire qui lui a valu une quintuple nomination aux Oscars . Forte d’une filmographie comprenant une cinquantaine de titres, elle a laissé son empreinte sur la pellicule, en s’illustrant dans des films aussi éclectiques que prégnants.

En 1943 , Irene Dunne est au sommet de sa carrière et c’est face à Spencer Tracy et Van Johnson qu’elle livre une interprétation toute en nuances dont elle a le secret. Elle y campe l’envoûtante Dorinda d’Un nommé Joe , film de guerre un brin fantastique signé Victor Fleming . Doux et intense, son jeu a été façonné par sa première passion : le chant. Dotée d’une voix de soprano qui a initié sa vocation artistique, Irene Dunne ne laissait ni les mélomanes ni les cinéphiles indifférents. Retour sur son parcours, piano et crescendo .

Des vocalises aux plateaux de tournage

Originaire de Louisville (Kentucky), Irene Dunne ne se prédestinait pas à faire du cinéma. Enfant, c’est vers la musique qu’elle concentre tous ses rêves, influencée par le goût commun de ses parents pour le classique et encouragée par sa belle prédisposition au chant. Son timbre singulier et la rigueur qu’elle place dans son apprentissage des partitions lyriques lui permettent de faire des étincelles dès son plus jeune âge. La voix cristalline qu’elle conservera à l’âge adulte sera sa signature, comme celle-ci retient l’attention à chaque ligne de dialogue que l’actrice prononce à l’écran. Pour l’heure, la jeune Irene veut être sur scène, au milieu d’un orchestre mais, précoce, c’est sur les planches qu’elle se produit pour la première fois devant un public. Nous sommes en 1904, elle a 5 ans et, déjà, elle impressionne dans Le Songe d’une nuit d’été , adapté de Shakespeare.

IreneDunne

Du théâtre au cinéma, il n’y a qu’un pas. Pour autant, la future star privilégie la musique et, installée à Madison (Indiana) suite à la mort de son père, elle parfait son apprentissage du chant. Au lycée, Irene Dunne assure de petits concerts organisés par son école et, parallèlement, rejoint le chœur épiscopal de l’église de sa paroisse. La vingtaine fraîchement atteinte, elle décide de tenter le tout pour le tout en partant à New York dans l’espoir d’y percer. Ça sera la douche froide. Refusée au Metropolitan Opera , elle voit son rêve de cantatrice se briser. Néanmoins la jeune femme ne se laisse pas abattre et se tourne vers la comédie musicale. En ce début de Roaring Twenties, Broadway est en effervescence et, après avoir tenu plusieurs rôles à New York et en tournée, elle reprend confiance en elle. Une dizaine d’années ont passé et la RKO lui tend désormais les bras.

L’étoile montante de la RKO

À nouveau, c’est par la porte de la comédie musicale qu’Irene Dunne fait son entrée au sein de la RKO, avec Présentez armes (1930) . Le petit succès rencontré par ce film convenu et sans surprise ne présage pas de la fabuleuse envolée que sa carrière de comédienne va connaître, dès l’année suivante. Chose rare, l’actrice est consacrée par son second long métrage, en décrochant sa première citation aux Oscars pour La Ruée vers l'ouest (1931) . Fresque familiale sur fond de western, ce film la propulse sur le devant de la scène et, jusqu’au début des années 1960, Irene Dunne ne quittera plus le feu des projecteurs. Jouant de l’image froide et distante qu’elle pouvait renvoyer à l’image, elle se démarque des playmates qui fleurissent à Hollywood à cette époque et continue de gravir les échelons de la gloire avec Théodora devient folle (1936), Cette sacrée vérité (1937) et Elle et lui (1939), face à Charles Boyer.

Une nommée Irene

Avant d’obtenir sa cinquième et ultime nomination de la part de l’Académie avec Tendresse (1948) de George Stevens , elle tourne pour un autre réalisateur emblématique du cinéma américain, Victor Fleming , en rejoignant le casting d’Un nommé Joe (1943). Tandis que Spencer Tracy est indissociable de Katharine Hepburn aux yeux du grand public, Irene Dunne parvient à faire oublier sa légendaire partenaire le temps de ce film qui croise plusieurs registres et dont l’intrigue est riche en rebondissements. Coutumière des films sentimentaux, l’actrice n’en n’est pas à son premier triangle amoureux fictionnel. Cependant, l’histoire déchirante d’Un nommé Joe se distingue des comédies qu’elle avait l’habitude de porter, puisqu’elle incarne la veuve d’un pilote de l’aviation militaire (Tracy), qui tombe sous le charme d’un soldat (Van Johnson). La subtilité est que le défunt pilote est devenu l’ange gardien de l’homme qui l’a remplacé dans le cœur de la belle et éplorée Dorinda…

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