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Écrivains à Hollywood : Beverly Tyler, bien plus qu'un faire-valoir

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Écrivains à Hollywood : Beverly Tyler, bien plus qu'un faire-valoir

Toute sa carrière, Beverly Tyler a été cantonnée au rôle de l’éternel faire-valoir de stars hollywoodiennes qui attiraient sur elles le feu des projecteurs, en la laissant dans l’ombre. Un relayage au second plan plutôt ingrat, qui ne fait pas justice à sa prometteuse entame de parcours. Comédienne méconnue du grand public, Beverly Tyler a côtoyé Peter Lawford, Boris Karloff, Mickey Rooney ou encore Marilyn Monroe sur les plateaux de tournage, sans jamais décrocher de récompense, ni connaître le rôle de la consécration.

Un manque de reconnaissance qui la pousse à tirer sa révérence artistique dès le début des années 1960, après être apparue dans 36 films et séries télé, en incarnant essentiellement l’une des incontournables ingénues que comportaient les scénarios de l’Âge d’Or de cinéma américain. Si la finesse des traits de son visage aurait pu lui ouvrir bien des portes, il en est de même pour son jeu, comme le prouve la prestation qu’elle livre dans Le Roi de la piste – The Fireball – un drame sur fond de compétition sportive et de perte des idéaux, sorti sur les écrans en 1950 et que la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner vous permet de redécouvrir en DVD. À cette occasion, focus sur une actrice discrète.

Originaire de Scranton, ville tranquille du nord de la Pennsylvanie, Beverly Tyler développe une fibre artistique dès le plus jeune âge, en faisant preuve d’une belle prédisposition pour la musique. Élevée par une mère secrétaire et un père employé d’une entreprise de machine à écrire, qui encouragent son talent précoce en l’inscrivant à des cours de solfège et de piano, elle passe une enfance heureuse, mais a un autre rêve en tête, faire du cinéma.

Après un bref détour par la 'case radio' à l’adolescence, qui lui laisse entrevoir la perspective de devenir chanteuse, la jeune fille déménage à Los Angeles avec sa mère et s’installe à deux pas des studios hollywoodiens. Sa vocation de comédienne ne fait désormais plus aucun doute et Beverly entend tout mettre en œuvre pour parvenir à percer dans le monde du Septième Art, un univers dont elle ignore les codes mais qui la fascine déjà. Son physique avantageux lui vaut d’être remarquée sans trop de difficulté et elle parvient à se faire engager pour de la figuration.

À 16 ans à peine, l’adolescente fait ses premiers pas au cinéma avec une comédie sentimentale légère, dont le titre semble faire écho à ses débuts à l’écran : The Youngest Profession (1943). Suivent un rôle du même acabit dans la comédie musicale Best Foot Forward et une apparition non-créditée au Bal des sirènes un an plus tard. Tandis que sa carrière avait commencé sous de favorables auspices, elle s’essouffle en 1947, lorsqu’après avoir joué dans le biopic Au carrefour du siècle, Beverly Tyler connaît un premier passage à vide.

Absente des plateaux de cinéma pendant trois ans, elle signe son retour avec Le Roi de la piste (1950), dans lequel elle donne la réplique à Mickey Rooney qui, une fois n’est pas coutume, tient le rôle-titre. À cette époque, Marilyn Monroe fait encore figure de débutante, mais son nom au générique confère aujourd’hui un intérêt supplémentaire à ce film, dont l’intrigue est centrée sur un champion de roller rongé par son obsession d’être le meilleur et l’envie de rester célèbre envers et contre tous.

Un pitch original et propice à une montée en tension qui prend de l’ampleur à travers la mise en scène de Tay Garnett, à la fois réalisateur et coscénariste du film avec Horace McCoy. Fidèle au leitmotiv de l’ingénue, Beverly Tyler y incarne Mary Reeves, une jeune femme qui tranche avec la vénale Polly (Marilyn Monroe) et qui apporte une singulière fraîcheur à ce drame. La même année, la comédienne ajoute une corde à son arc en s’essayant au petit écran grâce à de petits rôles dans des feuilletons musicaux et d’autres programmes similaires. Tandis que ce pas fait en direction de la télévision était destiné à étoffer sa filmographie, il produit l’effet inverse puisqu’hormis deux longs métrages de moindre envergure, Beverly ne joue désormais plus que sur le petit écran.

En dépit d’un sursaut cinématographique à la fin des années 1950 – Voodoo Island, Chicago Confidential, Hong Kong Confidential – la comédienne ne reviendra pas au niveau des prémices de sa carrière, qui prend fin dans l’indifférence générale alors qu’elle n’a que 34 ans. Presque le même âge que Marilyn Monroe lorsqu’elle disparaît, mais pas le même parcours. Pour autant, cette actrice oubliée du grand public aura tout de même réussi à imprégner son image sur la pellicule pour la postérité et se redécouvre à présent au sein d’une collection DVD d’exception.

Pour (re)voir Beverly Tyler dans Le Roi de la piste (1950), rendez-vous sur la page officielle de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, en cliquant ici.

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