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Écrivains à Hollywood : Robert Taylor, le laissé-pour-compte

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Écrivains à Hollywood : Robert Taylor, le laissé-pour-compte

Avec son air de Clark Gable et son allure de gendre idéal, Robert Taylor méritait bien son surnom de 'L’Homme au profil parfait'. Toutefois, si le physique avantageux qui le caractérisait a fait sa renommée en lui ouvrant les portes du Septième Art, il sera aussi son fardeau au moment de prendre un virage plus sérieux dans sa carrière.

Distingué par une étoile sur le fameux Walk of Fame d’Hollywood, Taylor finira par se résoudre à n’avoir été qu’un – beau – visage de plus parmi ceux qui ont rythmé l’Âge d’Or du cinéma américain. Une désillusion que conjure aujourd’hui la sélection de l’une de ses pépites dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner : Trois camarades (1938), un film de guerre tout en émotions, que signe Frank Borzage, avec la complicité d'F. Scott Fitzgerald au scénario.

Originaire du Nebraska, Robert Taylor passe les premières années de sa vie à Filley, un village comptant moins d’une centaine d’habitants, et rêve déjà à un plus grand avenir. Se destinant dans un premier temps à devenir médecin, il se découvre finalement une vocation d’acteur, à laquelle il décide de laisser une chance en passant des castings.

Pragmatique, il troque son nom de naissance – Spangler Arlington Brugh – contre un pseudonyme accrocheur qui entretiendra un mystère dans l’inconscient collectif quant à un éventuel lien de parenté avec Elizabeth Taylor ; à qui il donnera la réplique à deux reprises : dans Conspirator (1949) et Ivanhoé (1952). C’est au milieu des années 1930 qu’il fait ses premiers pas sur grand écran, en enchaînant les 'supporting roles'. Mais très vite, son physique avantageux amène les réalisateurs à lui confier des rôles de premier plan, qui lui permettent de gagner en notoriété.

D’un tempérament travailleur, il a rapidement la réputation de quelqu’un sur qui on peut compter, rigoureux et toujours à l’heure, à mille lieues des caprices des stars de l’époque. En 1935, Robert Taylor crève l’écran en campant le Dr. Merrick face à Greta Garbo – pour qui c’est l’un des derniers tours de piste – dans Le Secret de Marguerite. Dès lors, il devient un acteur rentable dont le talent est accessoire aux yeux des producteurs.

Si son charisme aura seulement été écorné par sa participation à la campagne de dénonciation d’artistes soupçonnés d’être des sympathisants communistes durant le maccarthysme, il poursuit sa carrière avec brio, comme il le prouvent Trois camarades (1938) et Embuscade (1950), western de Sam Wood, qui lui offre de faire l’une de ses apparitions les plus marquantes. Emporté à l’âge de 57 ans par un cancer, Robert Taylor n’aura pas le temps de prouver sa véritable valeur à travers les rôles plus complexes auxquels il a toujours aspiré. 45 ans après sa disparition, il laisse cependant l’image d’un cinéphile convaincu.

Pour redécouvrir Trois camarades, profitez de son édition DVD dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner !

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