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Diversion : Quand les escrocs s’emparent du Septième Art

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Diversion : Quand les escrocs s’emparent du Septième Art

Poussant l’art de l’escroquerie à un niveau jamais atteint, Diversion (25 mars) montre que tous les coups sont permis dès lors qu’on maîtrise les subtilités du bluff. Expert de la diversion, Nicky (Will Smith) connaît mieux que personne les rouages de l’arnaque et en profite pour s’enrichir aux frais de ceux qu’il piège. Prenant Jess (Margot Robbie) dans son équipe, il transforme cette recrue au sourire ravageur en As du vol à la tire. Pour autant, la manipulation est un jeu dangereux et c’est ce que la jeune femme apprend à ses dépens, lorsque l’idylle qui naît entre eux contrecarre leur association de malfaiteurs... En amour, comme dans la vie, il n’est pas simple de tirer le vrai du faux pour savoir qui se joue de l’autre, comme l’a souligné Glenn Ficarra – coréalisateur de Diversion avec John Requa – en partant d’un postulat de départ qu’il résume en une phrase : « Dans un monde où la confiance est devenue une monnaie d'échange et où l'amour exige qu'on se fasse confiance, comment deux êtres peuvent-ils encore s'éprendre l'un de l'autre ? ». Une question à laquelle le film répondra bientôt au cinéma et qu’on retrouve en filigrane de nombreuses autres intrigues hollywoodiennes. Focus.

Intimement liés, l’art de la manipulation et l’art de la séduction partagent de nombreux traits communs. « Plutôt que de détourner l'attention de vos proies, mieux vaut leur occuper l'esprit », conseille Apollo Robbins, le 'Gentleman cambrioleur' qui a été consultant sur le tournage, détaillant : « Ce sont leurs rêves, leurs désirs et leurs angoisses qui gouvernent leur attention (…) pour contrôler leur attention, il faut contrôler leur perception de la réalité ».

Puisque l’adage populaire veut que « l’amour rende aveugle », les escrocs ont coutume d’œuvrer à la lisière de la persuasion et séduction. Usant de leurs charmes, ils brouillent les pistes, à l’instar de la regrettée Lauren Bacall, restée célèbre pour son rôle de vamp énigmatique dans Le Grand Sommeil (1946) d’Howard Hawks. Surnommée 'The Look' pour la puissance du regard qu’elle adopte à l’écran, cette icône du glamour hollywoodien y tient Humphrey Bogart – et le spectateur – en éveil à force de mystères et de faux semblants.

Outil de manipulation, le sentiment amoureux peut aussi être le moteur de la supercherie, comme c’est le cas chez Alfred Hitchcock avec Le Crime était presque parfait (1954), thriller de référence dans lequel un ancien champion de tennis décide de se venger de son épouse infidèle, en commanditant son meurtre auprès d’un acolyte, et en se forgeant dans le même temps un solide alibi. Trois ans auparavant, le Maître du suspense avait déjà posé les bases du 'crime parfait' auquel tout escroc aspire, avec L’inconnu du Nord Express (1951).

Là encore, il est question d’une gloire du tennis, mais le stratagème est cette fois plus redoutable. L’homme se voit proposer un étrange contrat meurtrier par un inconnu rencontré dans le train : être débarrassé de sa femme à condition d’accepter de se charger d’assassiner le père de son mystérieux voisin de cabine. Un double meurtre qui, en l’absence de mobile de ses auteurs, est supposé être impossible à résoudre pour les enquêteurs. Seulement, tout ne va pas se passer comme prévu, comme de rigueur dans la tradition hitchcockienne !

Alors que le message qu’Hitchcock essaie peut-être de faire passer est qu’il faut se méfier des joueurs de tennis, Gary David Goldberg lui rend hommage avec la comédie romantique La Main au collier (2005), en clin d’œil à La Main au collet, sorti 50 ans plus tôt. Diane Lane et John Cusack y campent un couple en devenir, dont chacun prétend avoir un chien comme animal de compagnie, pour coller à la petite annonce par laquelle ils se rencontrent. Un mensonge de moindre importance au vu des arnaques de haut rang dont regorgent les films de gangsters. Incontournable modèle du genre, la trilogie Ocean’s (2001 – 2007) fait la part belle à l’escroquerie chorale, en mettant successivement en scène un groupe de 11, 12 et 13 cambrioleurs hors pair, lancés à l’assaut du coup du siècle : braquer simultanément les trois casinos de Terry Benedict (Andy Garcia), l’ennemi juré de Danny Ocean et le nouvel amant de son ex-femme.

Marchant dans les pas du Rat Pack de Frank Sinatra, dont les emblématiques comparses partageaient l’affiche de L'inconnu de Las Vegas (1960), le casting de rêve que Steven Soderbergh réunit devant la caméra rend la figure du braqueur plus charismatique que jamais. Emmené par George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon, la saga Ocean’s prend des allures de bluff à grande échelle et contient de nombreuses scènes cultes, à l’instar de la séquence au cours de laquelle Reuben – joué par Elliott Gould, alias le père de Ross et Monica dans Friends – se laisse convaincre d’adhérer aux 'Onze d’Ocean'.

Non moins gentleman mais plus sentimental qu’eux, Jay Gatsby (Leonardo DiCaprio) est aussi homme à manipuler les apparences avec classe. Héros du Gatsby le Magnifique (2013) de Baz Luhrmann, il alimente les plus folles rumeurs dans la bonne société des années 1920, qui se presse en nombre aux soirées dantesques qu’il organise dans son imposante demeure de long Island. Toutefois, en dépit de la sulfureuse réputation d’imposteur que d’aucuns lui prêtent, le milliardaire est avant tout un grand idéaliste qui rêve de renouer avec son grand amour : la belle Daisy Buchanan (Carey Mulligan). Mais le jeu de l’amour et du hasard ne risque-t-il pas de se retourner contre le doux rêveur ?

Dans une veine plus assumée, Sherlock Holmes n’hésite pas à se grimer pour changer d’identité au gré de ses enquêtes, comme on le découvre avec humour grâce aux métamorphoses d’un Robert Downey Jr. qui enfile successivement le costume d’un Chinois aux lunettes rondes, d’un barbu et même d’une femme, devant la caméra de Guy Ritchie ; qui a récemment entamer le tournage d’un autre film en costumes, Le Roi Arhur (2016). Revêtant également des costumes pour préserver leur anonymat, les super-héros pourraient être considérés comme des imposteurs au même titre que le célèbre détective, cependant, leur foi en la justice justifie quelques petites largesses vis-à-vis de la vérité.

Au jeu de dupes de l’escroquerie, les arnaqueurs amateurs s’imposent comme la catégorie de criminels la plus savoureuse. Attachants loosers déterminés à se débarrasser de leurs patrons respectifs en les assassinant, Nick, Dale et Kurt (alias Jason Bateman, Charlie Day et Jason Sudeikis) vont se heurter aux difficultés du métier en voulant mettre leur plan à exécution.

Avec davantage de sournoiserie, Cypher (Joe Pantoliano) donne une leçon de trahison dissimulée dans Matrix (1999), en retournant sa veste et en choisissant le camp du mal. Dans la même veine, Croûtard se révèle en réalité être l’Animagus de Peter Pettigrow et non le rat inoffensif que Ron s’imagine posséder. Autres escrocs de la saga Harry Potter, Barty Croupton Jr. et Dedalus Diggle prouvent, eux aussi, que la sorcellerie est d’abord l’art de l’illusion.

Pour rappel, Diversion sort le 25 mars au cinéma !

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