#DCSuperBattle : Le Roi du Temps vs. Sandman

En cette semaine de rentrée scolaire , nombreux sont les écoliers qui rêveraient de remonter le temps, pour profiter encore un peu des vacances. Si ce pouvoir est réservé aux personnages de fiction, il n’est pas à mettre entre toutes les mains, et peut se révéler particulièrement dangereux… Objet de fascination dont les scientifiques ont cherché à percer les mystères, le temps a beau être relatif pour Einstein, il est l’arme de prédilection du bien nommé Roi du Temps . Semant ses grains de sable, pour contrer ceux qui cherchent à répandre le chaos, Sandman joue quant à lui la carte de l’onirisme. Mais dans quel sens penche le sablier ? Éléments de réponse avec une DCSuperBattle !

Le Roi du Temps - Quand chaque minute compte

Alias : Parfois baptisé Temple Fugate, le Roi du Temps (Clock King en VO) est surtout connu comme William Tockman , sa véritable identité.

Origines et avatars : Issu du Batverse, ce super-méchant sans foi ni loi cache son regard plein de sournoiserie derrière des lunettes rondes aux verres opaques, dotés d’aiguilles, formant les cadrans de deux montres . C’est en 1960 qu’il fait sa première apparition, dans le World's Finest Comics #111 . Né de l’imagination de France Herron (scénario) et Lee Elias (dessin), ce criminel est un psychopathe dont le large sourire n’est pas sans rappeler celui d’un autre freak, le Joker. Même la thérapie de groupe qu’il suit pour venir à bout de son obsession maladive pour les minutes qui passent n’y changera rien : le Roi du Temps ne peut se détacher du 'tic-tac' intérieur qui régit sa vie.

Ses premiers accès de colère sont dirigés contre ses infortunés thérapeutes. Armé d'une horloge qu'il utilise comme un marteau sur la tête de ses adversaires, le Roi du Temps prouve qu’il est imperméable à toute psychothérapie. Installé à Gotham , il se lie d’amitié avec Joe Byrne. Dans l’imaginaire collectif, ce dernier est un bandit de grand chemin du XIXe siècle, mais dans les vignettes DC il s’agit d’un avocat, qui parvient à convaincre le Roi du Temps de supprimer ses horaires de travail . Un acte qui lui vaut un renvoi immédiat et déclenche sa fureur à l’encontre de celui qui l’a trahi. Faisant forte impression dans un épisode animé – intitulé Ô Temps, suspends ton vol en hommage au fameux poème de Lamartine – il apparaît aussi en chair et en os dans Arrow et Flash, sous les traits de Robert Knepper (Prison Break).

Mode opératoire : En dépit de ses nombreuses tentatives d’assassinat sur Joe Byrne , le Roi du Temps ne parviendra jamais à se venger. À chaque fois qu’il cherche à s’en prendre à lui, le super-méchant est, en effet, contré par Batman . Un bras de fer de longue haleine s’instaure entre le défenseur de Gotham et son antagoniste. Ce qui frappe, au premier abord, est cependant son absence de superpouvoir. Un handicap qui n’entrave pas le déferlement de violence dont il fera preuve au cours de sa carrière criminelle. Doué d’une extraordinaire capacité organisationnelle , le Roi du Temps est un as de la gestion et peut même anticiper les évènements , quelques secondes avant qu’ils ne se produisent. Cela lui permet d’avoir une longueur d’avance – courte mais significative – sur ses adversaires.

Sandman, l’onirique

Alias : Sandman apparait sous de très nombreux alias : Garrett Sanford, Hector Hall, Morpheus (à ne pas confondre avec Matrix), Daniel Hall, Sandy Hawkins, ou encore Kieran Marshall. Toutefois sa véritable identité est Wesley Dodds .

Origines et avatars : Chez DC, le marchand de sable n’est pas là pour raconter de belles histoires. Afin d’endormir ses opposants, il n’hésite pas à user de gadgets et contribue ainsi, à sa manière, à ce que justice soit faite. Apparu dès 1939, il fait partie de la première génération de super-héros et doit son existence à Gardner Fox , artiste particulièrement talentueux. C’est sous l’impulsion de cet auteur-dessinateur qu’il émerge, largement inspiré des pulps, qui précédaient les comics au début du siècle dernier. Particulièrement rusé, Sandman est souvent accompagné de son jeune protégé, Sandy the Golden Boy . Celui-ci l’épaule dans ses missions, tout en profitant de l’expérience de son mentor pour acquérir les ficelles du métier.

Lorsqu’il ne revêt pas son costume super-héroïque , Sandman est simplement Wesley Dodds, un monsieur Tout-le-monde, marié à une présentatrice télé. Bien qu’il garde son identité secrète, son épouse est dans la confidence et le soutient. Au-delà de sa collaboration avec Sandy – qui prendra un tour tragique lorsque ce dernier est malencontreusement changé en monstre, avant de recouvrer forme humaine – Sandman alliera ses forces à celles de la Justice League . Un partenariat jalonné de missions épiques durant lesquelles il fera preuve de courage et de détermination. Rebooté par James Robinson et David S. Goyer (scénariste de Man of Steel et Batman v Superman), l’univers de Sandman pendra du relief prochainement sur grand écran dans une version cinématographique qui pourrait être scénarisée par Goyer himself .

Mode opératoire : N’ayant aucun pouvoir, Sandman utilise son intelligence pour triompher de ceux qui se mettent en travers de sa route. Avec son pistolet à gaz qu'il porte à la ceinture, il est capable d’envoyer ses ennemis dans les bras de Morphée en les plongeant dans un profond sommeil . Ses aptitudes narcoleptiques font de lui un être puissant dont il s’agit de se méfier. Œuvrant pour le bien, il se caractérise par une vivacité d’esprit qui lui vaut de rêver très fréquemment. Les visions qu’il a pendant ses nuits ne sont pas seulement oniriques, mais aussi et surtout prémonitoires . Dormir permet ainsi à Sandman de voir l’avenir et de s’offrir, lui aussi, une longueur d’avance sur ceux qui n’ont pas cette aptitude.

La Battle – Au royaume des heures qui défilent, les minutes sont reines

Tous deux dépourvus de superpouvoirs, le Roi du Temps et Sandman jouent d’égal à égal. Pour autant, à y regarder de plus près, des disparités les séparent. Ces contradictions pourraient tendre à faire pencher la balance dans le sens du Roi du Temps, dont la cruauté semble sans limite. Toutefois, sa fin, d’une tragique ironie , rappelle que le temps tue. Si Chateaubriand disait de la vieillesse qu’elle est un naufrage, le super-méchant n’aura pas l’occasion d’expérimenter ses effets à un âge avancé, puisqu’il meurt en tombant de la grande horloge municipale de Gotham .

Plus minutieux et, surtout, plus patient que son adversaire, Sandman manie mieux que personne le sablier du temps quand il faut rendre ses opposants inconscients. Apte à les faire somnoler en appuyant sur sa gâchette pour les gazer, il surpasse le Roi du Temps, comme en attestent ses nombreux faits d’armes. Difficile de garder toutes ses facultés, ni même les yeux ouverts, quand on se trouve face à ce marchand de sable résolu à ce que triomphe la justice ! Notre gagnant est donc Sandman .

Et, pour rappel, les pires crapules de DC Comics vous attendent actuellement au cinéma dans Suicide Squad