#DCSuperBattle : Gideon vs. Le Cerveau

On évoque parfois la fuite des cerveaux mais, chez DC, ils sont bien présents. Qu’il s’agisse du quatre-heures de Liv d’iZombie ou de l’encéphale du redoutable Brainiac, cet organe se décline sous toutes ses formes. Permettant aux super-méchants d’imaginer leurs stratégies et aux justiciers de réfléchir à la manière de les contrer, il façonne les intrigues des comics. À ce petit jeu-là, Gideon et Le Cerveau règnent en maîtres. Portrait croisé, à travers une DCSuperBattle loin d’être décérébrée !

Gideon : l’intelligence artificielle au service du bien

Alias : Ne possédant aucun nom de naissance puisqu’il est créé de toutes pièces, Gideon a été baptisé ainsi par son inventeur, Barry Allen (le Flash du futur).

Origines et avatars : Issu de l’Arrowverse , il ne doit pas être confondu avec son homonyme Marvel, qui appartient au camp des méchants. Parfois présenté comme neutre, notre Gideon a une âme derrière les pixels qui composent les traits de son visage. Intelligence artificielle matérialisée par un écran – ou un hologramme – sur lequel apparaît un poker face bleu au crâne chauve, il fait penser à un oracle divin. Aux yeux des téléspectateurs de Flash , il œuvre en faveur de la justice, même si les contours de son idéal demeurent flous. S’il a presque forme humaine, il se rapproche davantage de l’ordinateur.

Se présentant lui-même comme « une conscience artificielle interactive », Gideon questionne notre rapport au monde des machines, comme Dolores dans Westworld sur HBO. On notera que la voix familière qui l’humanise dans la série Flash est celle de l’actrice Morena Baccarin . Non sans rappeler la Simone du film éponyme d’Andrew Niccol, cette éminence grise électronique possède des connaissances à faire pâlir les meilleurs moteurs de recherches. C’est le Barry Allen du futur (alias Flash) qui a doté Gideon de ce pouvoir en lui donnant « vie ». Dissimulée dans les locaux de S.T.A.R. Labs, Gideon aide l’équipe du véloce justicier à faire face aux enjeux présents.

Mode opératoire : Utilisé par Eobard Thawne , Gideon est muni d’un système de verrouillage. Sa clé ? La bague de Reverse-Flash . Sans ce précieux sésame, impossible d’entrer en communication avec la machine surpuissante. Plus tard affiliée à Rip Hunter , celle-ci est avant tout un formidable outil de stockage mémoriel pour Thawne, qui enregistre tout ce qu’il sait sur Flash dans son disque dur. Idéal pour fournir des conseils, il est un guide dont la force est essentiellement mentale, car il n’a pas d’existence physique. Avec Gideon, c’est la puissance de l’esprit qui prime.

Le Cerveau, génie du mal

Alias : Le Cerveau ne possède pas non plus d’alias.

Origines et avatars : Deux hémisphères, des cellules grises et un système nerveux d’une redoutable efficacité : Le Cerveau est sans conteste un antagoniste dont il faut se méfier. À l’instar de Gideon, il ne doit pas être confondu avec Le Cerveau de Marvel. C’est le tandem Arnold Drake (scénario) / Bruno Premiani (dessin) qui l’imagine dès 1964, en l’introduisant dans le Doom Patrol vol.1 #86 . Plus d’un demi-siècle plus tard, il est toujours aussi vif. Une longévité qui tient peut-être à la complicité de son tandem d’artistes, co-créateurs de la Doom Patrol . Ayant perdu toute forme humaine, il a l’apparence d’un robot , ce qui lui permet de se mouvoir.

C’est contre cette Doom Patrol – ligue de super-héros parfois appelée Patrouille Z – que leur personnage dirige ses assauts. Rival ancestral de Beast Boy, Bumblebee, The Chief et Elasti-Girl, ce super-méchant a beau n’être qu’un organe isolé, il n’en demeure pas moins dangereux. Une particularité non négligeable de cet ennemi du bien est qu’il est français . Si les Frenchies pourraient se sentir vexés par ce détail, il faut rappeler la fascination des auteurs américains pour les anti-héros hexagonaux ; la carrière hollywoodienne de Vincent Cassel en est la preuve. Plus développé que la moyenne, Le Cerveau semble toujours avoir un temps d’avance sur ses adversaires. Ancien scientifique dont on ignore le véritable nom, il a embrassé la voie du crime après avoir réalisé des expériences sur l’intelligence animale et s’est aperçu qu’il était en mesure d’augmenter de manière significative le QI des êtres vivants.

Mode opératoire : Pourquoi pas le sien ? Une question qui ne reste pas longtemps en suspens. Victime d’une tentative d’assassinat menée par le Dr. Caulder , un collègue jaloux, seul son cerveau est épargné par le souffle de l’explosion qui a bien manqué de lui ôter la vie. En bon génie du mal, Le Cerveau sait qu’il lui faut des alliés à sa solde pour être plus fort et s’appuie donc sur son fidèle bras droit, Monsieur Mallah . Il est, littéralement, son gorille puisqu’il s’agit d’un singe qui lui servait de cobaye quand il exerçait encore son métier de chercheur. Délégant les tâches ingrates au dévoué Monsieur Mallah, Le Cerveau se concentre sur ses sombres desseins, en créant la Confrérie du Mal . Cet équivalent maléfique de la Doom Patrol fait sa fierté.

La battle : le choc des neurones

Avec le QI ultra-élevé du Cerveau et la clairvoyance de Gideon, on pourrait penser qu’un combat entre ces deux brillants intellects serait nul. Difficiles à départager, leurs capacités mentales ne sont pas ce qui ferait la différence. Certains écueils pourraient en effet leur porter préjudice, à commencer par la possibilité de se déplacer . En effet, si Gideon peut être transporté hors de sa cachette secrète de S.T.A.R. Labs par hologramme, Le Cerveau décide seul de sa liberté de mouvements , ce qui lui donne un avantage.

A contrario, la prodigieuse mémoire virtuelle dont est doté Gideon lui vaut de marquer des points. Décrit comme « l'intellect personnifié et le mal incarné », Le Cerveau l’emporterait toutefois probablement sur la machine, comme il n’agit pas seul et qu’il est dénué de tout scrupule. Notre gagnant est donc Le Cerveau !

Pour rappel, retrouvez actuellement la série Flash à l’antenne de TMC.