DC Comics : Connaissez-vous Barbara Gordon, alias Oracle ?

Personnage multifacettes cher au cœur des fans DC Comics, Barbara Gordon a connu bien des déboires, et en est devenue d’autant plus touchante . Chez DC, nombre de héros connaissent un triste sort, dans les vignettes d’artistes au trait de crayon parfois plus aiguisé que la plume des scénaristes de Game of Thrones. La jeune femme en fait partie et sera même particulièrement malmenée... Apparue pour la première fois dans le Detective Comics #359 , Barbara Gordon a un demi-siècle d’existence derrière elle, mais demeure indétrônable dans l’imaginaire collectif.

Promise à un destin tragique

Selon les versions, Barbara Gordon est parfois présentée comme la fille du commissaire James Gordon ou comme sa nièce , et on l’a même vue devenir la nièce d’Alfred le temps du film de Joel Schumacher, Batman et Robin (1997) ; troisième opus de la tétralogie qu’il cosigne avec Tim Burton, où elle est campée par Alicia Silverstone . Même pour les puristes, les contours de l’arbre généalogique des Gordon peuvent sembler flous, d’autant que Barbara porte le nom de sa mère , avec qui il ne faut pas la confondre. Erin Richards incarne cette dernière dans Gotham, sous son patronyme de jeune fille, Kean. Pour autant, en dépit de ces variantes, Barbara Gordon se caractérise par une bonté d’âme et un courage constant, qui la situent d’office dans le camp des gentils.

Créée par William Dozier, Julius Schwartz et Carmine Infantino , avec le concours de Gardner Fox , Barbara Gordon est introduite dans la légende DC sous les traits d’une jeune fille intègre et studieuse. Sa genèse est marquée par un drame de la prime enfance – premier d’une longue série – lorsque son père biologique, conduisant ivre, perd le contrôle de la voiture dans laquelle se trouve aussi sa femme. Tous deux meurent dans l’accident et l’orpheline qu’ils laissent livrée à elle-même est recueillie par James Gordon, qui l’élève alors comme sa propre enfant. Marchant dans les traces de ce modèle paternel, Barbara espère embrasser une carrière au sein des forces de l’ordre à l’âge adulte. Souhaitant la protéger, le Commissaire Gordon reprouve cette idée. C’est alors que la vocation super-héroïque de Barbara s’impose à elle.

De Batgirl à Oracle

C’est presque de manière fortuite que l’aspirante policière devient Batgirl . À l’origine, le costume de chauve-souris qu’elle endosse est une simple tenue de bal masqué, mais un invité indésirable de la fête à laquelle elle se rend va provoquer le destin : Killer Moth . En libérant Bruce Wayne de la tentative de kidnapping par la mite tueuse, Barbara impressionne Batman, qui fait d’elle sa protégée de l’ombre. Agile et douée en gymnastique, elle intègre vite les préceptes de son nouveau statut de justicière , tant sur le plan physique que moral. Mais l’infortune la rattrape une fois encore lorsqu’elle se retrouve paralysée des deux jambes. Fauchée en pleine ascension par le Joker qui lui a brisé la colonne vertébrale, elle doit se résoudre à vivre en fauteuil roulant.

Le responsable de sa chute comptait briser ses rêves super-héroïques en même temps que sa colonne, mais l’effet inverse se produit. En effet, cette épreuve renforce la jeune femme dans ses convictions et accroît l’idéal de justice qu’elle entend désormais défendre avec son intelligence et non ses muscles. Dès lors, Batgirl devient Oracle . Barbara Gordon a de la ressource et le prouve à travers le hacking , son nouveau domaine de prédilection. L’ancienne reine des arts martiaux utilise à présent ses cellules grises pour combattre pègre de Gotham et super-méchants en tous genres. En plus de ses aptitudes de geek surdouée, elle est dotée d’une mémoire absolue . Un avantage incontestable face aux gros bras du crime. Seule, ou aux côtés des Birds of Prey , la vaillante super-héroïne livre ainsi une belle leçon de vie, en forme d’ode au dépassement de soi.

Pour rappel, l’univers DC Comics se décline actuellement au cinéma dans Suicide Squad !