Dans le noir : les coulisses d'un tournage angoissant

Comme de nombreux films avant lui, Dans le noir a subi des phénomènes paranormaux hors du script de David F. Sandberg . Cette nouvelle production signée James Wan , succès outre Atlantique, donne la chair de poule à cause d'une ombre qui se dessine dans la pénombre. Une fois les lumières allumées, ce tournage donne tout de même des sueurs froides.

Un incendie mystérieux

Les histoires de coulisses de films d'horreur hantés pullulent. Voix entendues, objets qui flottent dans l'air… Phénomènes inexpliqués ou coup de publicité, nombreux sont les acteurs expliquant que leur studio était maudit. Pour Dans le noir , c'est encore différent. Le premier film de David F. Sandberg plonge le spectateur dans une maison où agit une silhouette étrange. Dès lors que la lumière est éteinte, une créature maléfique apparaît. Ce nouveau film d'horreur est adapté du court métrage Lights Out , bijou du même réalisateur. Pendant un peu moins de trois minutes, il avait effrayé les internautes et remporté en 2013 le prix du meilleur réalisateur au festival Who's There, spécialisé dans les films courts. Devant le succès de ces quelques minutes d'effroi, un long a été lancé, développant une histoire qui prend le spectateur par surprise.

Malgré un tournage sans histoire, une anecdote fait froid dans le dos. Alexander DiPersia , l'acteur interprétant Bret, raconte qu'un beau matin, un ami l'a appelé pour lui dire de regarder les infos. Il se rend alors compte que la maison où Dans le noir a été tourné est en feu. Le sous-sol, une des pièces clés de l'histoire, a brûlé mystérieusement. L'acteur est depuis convaincu qu'à cause du film de David F. Sandberg, la maison est hantée . Pas étonnant que le feu se soit déclaré à la cave, la scène la plus effrayante du film s'y déroulant, selon le scénariste Éric Heisserrer .

James Wan, cinéaste hanté

Producteur de Dans le noir, James Wan s'y connaît en anecdotes paranormales sur un tournage. Il a réalisé les deux films de la saga Conjuring . Ces deux succès, qui relatent les histoires vraies des chasseurs de fantômes Ed et Lorraine Warren, ont vu leur tournage rythmés par d'étranges phénomènes. Durant le premier, l'actrice Vera Farmiga a vu des traces d'ongle apparaître sur son écran alors qu'elle lisait le scénario. Un incendie a forcé l'équipe à évacuer l'hôtel dans lequel ils résidaient. Alors que la famille dont l'histoire est adaptée dans ce premier volet Conjuring visitait le plateau, la mère de famille était restée en retrait pour ne pas revivre cette expérience traumatisante. Elle a été victime d'un accident, qui l'a conduite d'urgence à l'hôpital.

Même chose pour Conjuring 2 : Le Cas Enfield , dont le plateau avait pourtant été béni par un prêtre. Le tournage se voyait souvent interrompu par des bruits étranges ou des lampes s'allumant toutes seules. Durant une projection en Inde, un homme est mort soudainement d'une crise cardiaque. Alors que la raison la plus probable du décès était la peur, le corps a disparu de l'institut médico-légal, ainsi que la personne qui accompagnait l'homme décédé. Un autre incendie semblable à celui de Dans le noir est celui de The Shining . Après que le tournage du film adapté du roman de Stephen King, le feu a détruit une partie des studios Elstree qui avait servi de décor au fameux hôtel Overlook. Les causes de l'accident n'ont jamais été expliquées, ce qui a beaucoup plu à Stanley Kubrick , l'hôtel brûlant aussi à la fin de son film.

Dans le noir n'a donc pas échappé aux « malédictions » des films d'horreur. Comme James Wan le dit, « tout le monde a peur du noir ». Teresa Palmer , héroïne du long métrage de David F. Sandberg n'y coupe pas. Elle se dit habituée aux esprits. En interview, elle confesse être convaincue que sa maison de Los Angeles est possédée par une entité, gentille toutefois. Maria Bello , sa mère à l'écran, se dit elle déçue de ne pas être tombée sur un fantôme. Pas sûr qu'elle ait envie de rencontrer celui de Dans le noir.

Dans le noir débarque dans les salles le 24 août , avec Maria Bello, Teresa Palmer et Billy Burke.