Conjuring 2 : Êtes-vous sûrs de connaître James Wan ?

Avec ses airs d’enfant terrible du cinéma horrifique, James Wan a redéfini les codes de l’angoisse, en offrant à ce registre plusieurs de ses meilleures sagas. Dans la veine des cinéastes dont il admire le travail – Carpenter, Romero et Friedkin – Wan rend hommage aux classiques, qui ont nourri son imaginaire de spectateur et qui font aujourd’hui sa patte de metteur en scène. « J’ai vraiment voulu revenir au genre de l’épouvante, avec un film qui ne contienne ni sang, ni entrailles (…) mais qui soit très effrayant (…), en profitant plutôt de la chance que j’avais de pouvoir raconter une histoire vraie », avait-il confié en marge de la sortie de Conjuring : Les dossiers Warren (2013) . Alors qu’il vient de tourner la suite des fameux dossiers de l’angoisse – Conjuring 2, sortie le 29 juin – qui se cache vraiment derrière ce diptyque à faire froid dans le dos ? Portrait.

Une vocation précoce

Il y a trois ans, Conjuring faisait souffler un vent d’angoisse sur le box-office en s’imposant comme le film d’horreur le plus vu en France depuis 13 ans . Un record qui s’ajoute à la longue liste des succès du père des sagas Saw et Insidious, dont la cinéphilie est sans limite et qui entretient une belle proximité avec ses fans, en postant régulièrement des photos de tournage sur son compte Twitter, @creepypuppet. Conjuring 2 n’échappe pas à la règle, comme en témoigne l’image de Patrick Wilson et Vera Farmiga , dans leurs costumes d’Ed et Lorraine Warren, largement retweetée par ses fidèles et qui attise d’autant plus la curiosité autour du film.

Digne représentant de la relève du cinéma d’épouvante, James Wan est né en Malaisie – pays à l’industrie cinématographique encore fragile – et n’était pas prédestiné à la carrière hollywoodienne qu’on lui connaît. Enfant, il est cependant déjà doté d’une imagination foisonnante et manifeste l’envie de devenir réalisateur dès l’âge de 11 ans , après que sa famille se soit installée en Australie . Afin d’acquérir les bases du métier, le jeune James Wan suit un cursus artistique à l’Université de Melbourne. Se liant à cette époque d’amitié avec Leigh Whannell – son homme de l’ombre, qui collabore avec lui sur tous ses films – il réalise sa première œuvre : Stygian (2000).

La reconnaissance de la profession

Donnant le ton du type de cinéma que Wan souhaite faire, ce film d’épouvante est primé au Festival Underground et exhorte le cinéaste à poursuivre sur cette lancée. Pour autant, avant de revenir à son domaine de prédilection, James Wan met ses aspiration horrifiques entre parenthèses, et décide de partager son temps entre la réalisation de spots publicitaires et un poste de graphiste , avant d’enfiler la casquette de réalisateur / monteur au sein de la chaîne familiale ABC . C’est en 2004, à 27 ans, que s’amorce le tournant déterminant de sa carrière. Après avoir traité la thématique d’un tueur au puzzle sous forme de court-métrage, James Wan décide de consacrer un long-métrage à cette intrigue.

Il s’agit de Saw , premier opus de la franchise horrifique qui l’a rendu célèbre auprès du grand public et dont il est également producteur exécutif. En 2010, souhaitant s’éloigner du gore pour revenir aux sources de l’épouvante, il réalise un film de fantôme, dans lequel il dirige Patrick Wilson pour la première fois, Insidious . Désormais porté par le succès phénoménal que rencontre Conjuring, James Wan continue sa fulgurante ascension hollywoodienne. Lauréat d’une dizaine de prix à ce jour, il est autant reconnu pour ses talents de metteur en scène, que de producteur , de sorte qu’en plus d’avoir produit Annabelle – le spin-off de Conjuring, centré sur la poupée maléfique éponyme – Wan est affilié à un nouveau projet des plus alléchant : Dans le noir (24 août) , un film d’épouvante signé du prometteur David F. Sandberg, qu’il produit.

Pour rappel, Conjuring 2 est prévu sur les écrans français le 29 juin . Âmes sensibles s’abstenir !