Westerns : Collines brûlantes : L’adieu de Stuart Heisler au cinéma

Disparu il y a 35 ans en laissant derrière lui une filmographie largement dédiée au grand public, Stuart Heisler aura exploré de nombreux genres au fil des ans. Au-delà des drames, comédies, polars et films d’aventure qu’il a mis en scène, c’est le Western qui reste son domaine de prédilection et qui aura ses faveurs  en 1956, pour tirer sa révérence en signant son dernier grand film : Collines brûlantes.

Si Stuart Heisler a un dernier sursaut cinématographique six ans plus tard avec La Vie Privée d’Hitler (1962) – biopic plutôt éloigné de son champ d’action habituel – Collines brûlantes est aujourd’hui considérée comme sa véritable œuvre testamentaire. À l’instar d’Il était une fois en Amérique de Sergio Leone ou du Dernier nabab d’Elia Kazan, ce film est l’occasion pour Heisler de regarder dans le rétroviseur de sa carrière hollywoodienne. Sa sélection dans la collection Westerns des Trésors Warner est l’occasion de nous pencher, à notre tour, sur son parcours.

Né à Los Angeles l’année suivant la naissance du cinéma, Stuart Heisler était loin de se douter, étant enfant, que son destin serait lié à celui du Septième Art pour de bon. Avant que sa ville ne devienne La Mecque du cinéma américain et que l’émergence des majors ne fonde le mythe hollywoodien, Stuart connaît une jeunesse pareille à celle de tous les petits californiens de son âge. D’un tempérament insouciant mais curieux de tout, il commence à s’intéresser au cinéma au début des années 1910.

C’est d’abord en tant qu’accessoiriste qu’il approche ce monde en pleine effervescence. On est alors en 1913 ; Stuart a 17 ans et, même s’il entre par la petite porte, l’adolescent peut se féliciter d’avoir intégré la bonne équipe de tournage puisque Mack Sennett le prend sous son aile. Avant de révéler Charlie Chaplin plus tard cette année-là, le réalisateur offre à Stuart Heisler un aperçu privilégié du métier. Observant le moindre détail, l’aspirant cinéaste apprend beaucoup de cette première expérience.

Formé à la Keyston, Stuart Heisler aura toujours une affection particulière pour les films de divertissements et gardera à l’esprit que le rythme est la clé d’une mise en scène efficace. Après une dizaine d’années à arpenter les plateaux, il monte en grade auprès de Samuel Goldwyn, qui lui confie le montage de plusieurs films qu’il produit. Monteur jusqu’au milieu des années 1930, il gravit un échelon supplémentaire en assistant John Ford sur Hurricane (1937). Sa rencontre avec le maître du Western est décisive.

Dès lors, il rassemble tous ses efforts pour devenir un réalisateur à part entière et entame une carrière riche d’une quarantaine de films et séries. Unique Western qu’Heisler tourne en CinemaScope, Collines brûlantes accentue la puissance dramatique contenue dans ses œuvres précédentes, pour suivre la vendetta désespérée d’un homme prêt à tout pour rendre justice à son frère assassiné. Avec Tab Hunter et Natalie Wood au casting, ce film reste l’un de ses plus marquants.

Grâce à la Collection Westerns des Trésors Warner, découvrez la panacée des films rares ou méconnus qui constituent l’essence de ce genre fondamental du cinéma américain !

Pour rappel, l’ensemble des films de la collection Westerns est disponible sur le portail officiel Warner.