Westerns : Glenn Ford, un cowboy né
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Pendant 50 ans et autant de films, téléfilms et épisodes de séries, Glenn Ford s’est illustré dans le genre du Western. Coutumier des rôles de fins limiers, il a consacré près de la moitié de sa filmographie à ce registre qu’il affectionnait par-dessus tout et dont il reste l’un des symboles les plus emblématiques.
S’il a aussi exploré la comédie et le film noir avec succès, c’est le costume du cowboy qui lui va le mieux, comme Ford le prouve en 1967 avec Le Pistolero de la rivière rouge, film épitaphe de Richard Thorpe, dans lequel il campe un shérif rattrapé par un passé trouble. La sélection de ce film dans la collection Westerns des Trésors Warner est l’occasion de revenir sur le parcours de cet acteur de référence. Portrait.
Bien que Glenn Ford soit né Gwyllyn Ford à Québec, Canada, le Western semble avoir toujours coulé dans ses veines, tant il reste indissociable de son Stetson dans la mémoire collective. Fils de cheminot, il vit sa première grande aventure au milieu des années 1920, en franchissant la frontière américaine avec sa famille pour s’installer à Santa Monica. Âgé de huit ans, le garçon s’adapte instantanément à la Californie et savoure les embruns du Pacifique en ayant le sentiment de vivre le rêve américain. À la fin du cycle secondaire, après s’être brièvement essayé au théâtre en apparaissant dans les pièces de son lycée, il envisage une carrière d’acteur. Se conformant à la volonté de son père, il prend soin de préparer un plan B, avant de se lancer dans le cinéma, et apprend les rudiments du bricolage pour se reconvertir en 'homme à tout faire', dans l’optique où ses espoirs de Septième Art n’aboutiraient pas.
Dès sa majorité, en 1937, l’aspirant comédien décroche son premier rôle avec le court métrage Night in Manhattan. Voyant s’ouvrir les portes d’un univers qui le fascine – et qu’il ne quittera plus pendant les sept décennies à venir – il prend la nationalité américaine et se fait rebaptisé Glenn, en hommage à la ville d’origine de son père. Engagé volontaire dans l’armée américaine, moins d’une semaine après l’attaque de Pearl Harbord et l’entrée en guerre des États-Unis, Glenn Ford n’hésite pas à mettre sa carrière artistique naissante entre parenthèses pour défendre son pays d’adoption. Assigné au département audiovisuel militaire, il ne sera mobilisé sur le front que lors du conflit suivant – la Guerre du Vietnam – et, cette fois, en tant que Capitaine réserviste de la Navy. À l’issue des combats, Glenn choisit de prendre sa retraite militaire mais conservera toujours la fierté de l’uniforme, comme en témoignent les nombreux films de guerre auxquels il figure.
Côté cinéma, Glenn Ford connaît en ascension fulgurante dès les années 1940, en profitant de l’Âge d’Or hollywoodien pour s’imposer comme l’un des comédiens les plus en vue de sa génération. Si son premier Western (Texas, 1941) laisse présager de sa spécialisation à venir, c’est cinq ans plus tard – aux côtés de Rita Hayworth dans Gilda – qu’il gagne ses premiers galons d’acteur populaire. Dès lors, il voit les propositions alléchantes se bousculer et tourne à un rythme soutenu, qui fait croître encore davantage sa notoriété. Parmi ses projets les plus emblématiques, on peut citer : 3h10 pour Yuma (1957), Milliardaire d’un jour (1961) – qui lui vaut les honneurs de la profession et le Golden Globes du Meilleur acteur – ou encore Superman (1978), dans lequel il campe Jonathan 'Pa' Kent, le père de Kal-El.
Dans Le Pistolero de la rivière rouge (1967), il cristallise l’ambivalence du Far West, théâtre de l’affrontement de la justice et de la violence. Tandis que l’oisiveté sentimentale de Glenn Ford et ses quatre mariages contredisaient les valeurs puritaines dont il était devenu l’étendard, sa constance cinématographique et son talent à porter fièrement les couleurs du Western lui ont valu l’admiration sans faille du public et une étoile sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard.
Grâce à la Collection Westerns des Trésors Warner, découvrez la panacée des films rares ou méconnus qui constituent l’essence de ce genre fondamental du cinéma américain !
Pour rappel, l’ensemble des films de la collection Westerns est disponible sur le portail officiel Warner.