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Westerns : Budd Boetticher, l’indépendance comme crédo

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Westerns : Budd Boetticher, l’indépendance comme crédo

Si Budd Boetticher a entamé sa carrière durant l’Âge d’Or du cinéma américain, le réalisateur ne s’est jamais laissé emprisonner dans le carcan hollywoodien pour autant. Libre et passionné, il n’a pas hésité à mettre son succès en péril pour se consacrer au projet de sa vie : un documentaire sur le matador Carlos Azzura – surnommé 'Le Cyclone mexicain' – dont la gestation, longue de dix ans, aura raison de sa gloire et de sa fortune.

Avant sa chute, Boetticher a marqué le grand public en signant une quinzaine de Westerns, dont sept avec son acteur fétiche : Randolph Scott. La sélection du Courrier de l’or (1959) – sa pépite – dans la collection Westerns des Trésors Warner est l’occasion de nous pencher sur le parcours de ce cinéaste sans pareille, qui aura laissé son empreinte à la postérité.

Né à Chicago au début du siècle dernier, Budd Boetticher est marqué par le drame de la perte de ses deux parents dès la petite enfance : sa mère meurt en couches et son père est renversé par un tramway peu de temps après. Adopté par un couple de l’Indiana, il souffrira beaucoup de cette situation, qui lui est d’autant plus difficile à supporter qu’il entretient de mauvais rapports avec les Boetticher. Baptisé Oscar Jr., il nourrir une profonde aversion pour son père adoptif et s’empressera de prendre le pseudonyme de Budd à l’âge adulte, allant jusqu’à confier s’être senti soulagé d’apprendre qu’il n’avait pas de lien biologique avec lui. À la tête d’une entreprise florissante, ce dernier multiplie pourtant les cadeaux – ce qui vaut au garçon d’être jalousé par ses camarades de classe – et l’initie à l’équitation et à la chasse ; les deux piliers de sa vocation pour le Western.

Déjà révolté étant enfant, Budd Boetticher connaît une adolescence mouvementée, au cours de laquelle il pratique le sport de manière intensive pour se dépenser. Sprinteur et boxeur émérite, c’est dans le football qui se distingue le mieux, s’imposant comme le joueur phare de son équipe universitaire d’Ohio mais voit ses rêves de professionnalisation partir en fumée lorsqu’une blessure au genou le contraint à arrêter. Pour se changer les idées, il part sur les routes mexicaines en compagnie d’un ami qui lui fait visiter le pays en évitant les clichés touristiques. Loin des pressions familiales, Budd se ressource et se passionne pour ce pays qui le fascinera toute sa vie durant. Ce qui devait être un simple aller-retour se transforme en un séjour prolongé au pays de la corrida. Envisageant, un temps, de devenir torero, Budd Boetticher voit une nouvelle fois ses espoirs voler en éclat lorsqu’il est blessé lors d’un combat avec u jeune taureau.

C’est à cette époque qu’il fait la connaissance Carlos Azzura, qui devient rapidement son meilleur ami. Toutefois, la réalité rattrape Budd lorsque sa mère – inquiète d’apprendre son intérêt pour la corrida – tire les ficelles de la bonne société américaine pour l’exhorter à revenir aux États-Unis. Faisant jouer son influence auprès du producteur Hal Roach, elle lui obtient un travail de palefrenier sur le tournage du film culte des Souris et des Hommes (1939). C’est la révélation et Budd Boetticher n’a désormais qu’une obsession : faire du cinéma. Devenu assistant réalisateur au début des années 1940, il ne se laisse pas impressionné par les nababs d’Hollywood et se fait une réputation en multipliant les coups de sangs envers ceux qui lui déplaisent.

Tournant son premier film en 1944, le cinéaste débutant se positionne d’emblée dans le registre du cinéma grand public et réunira sa passion du western et de la corrida à plusieurs reprises. À l’aube des années 1960, il est déjà reconnu pour son style rythmé et efficace et comme étant le mentor d’un des acteurs populaires les plus en vue du moment, Randolph Scott. Dans Courrier de l’or (1959), Boetticher lui confie le rôle d’un Capitaine nordiste chargé d’acheminer une cargaison d’or vers la côte Est en pleine guerre de Sécession. Allant à contrario de la Conquête de l’Ouest qui caractérise la majorité des Westerns, Budd Boetticher affirme son tempérament de réalisateur affranchis de toute standardisation.

Grâce à la Collection Westerns des Trésors Warner, découvrez la panacée des films rares ou méconnus qui constituent l’essence de ce genre fondamental du cinéma américain !

Pour rappel, l’ensemble des films de la collection Westerns est disponible sur le portail officiel Warner.

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