Warner Bros. Actualités Collection Patrimoine : Quand Dieterle revisite Quasimodo

Collection Patrimoine : Quand Dieterle revisite Quasimodo

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Bossu le plus célèbre d’entre tous, le bossu de Notre-Dame a vu son tragique destin transposé à maintes reprises. Des pages du classique de Victor Hugo , aux écrans de cinéma – en live action ou en version animée – il a su conquérir le cœur de millions d’enfants et les émouvoir, en dépit de sa laideur si caractéristique. Anti-héros attachant, Quasimodo cristallise toute la détresse des personnages qui ne demandent qu’à être aimés. Un leitmotiv qui trouve une résonnance toute particulière dans le film que William Dieterle consacre au fameux gardien de la cathédrale de Paris. Mi-film d’aventure, mi-plaidoyer en faveur de la tolérance, Quasimodo (1939) fait partie des films à connaître. Un bijou que petits et grands peuvent désormais (re)découvrir dans une version restaurée en DVD au sein de la Collection Patrimoine.

La genèse du mythe

Popularisé par Walt Disney dans les années 1990, le mythe de Quasimodo trouve sa source dans la littérature du 19e siècle, avec le roman fleuve d’Hugo, Notre-Dame de Paris . Un livre dont l’action se déroule plusieurs siècles en amont, en 1482 , du temps où la capitale ressemblait davantage à une bourgade qu’à la grande ville qu’elle est aujourd’hui. Loin du décor de carte postale du Quartier Latin, Notre-Dame trônait alors au centre d’un monde peu commode, où on ne pardonnait aucune forme de différence, qu’il s’agisse des origines gitanes de l’envoûtante Esméralda ou de la monstrueuse apparence de Quasimodo . Deux laissés-pour-compte qui vont se retrouver dans le regard de l’autre et qui traverseront, ensemble, de difficiles épreuves…

William Dieterle dans les pas de Victor Hugo

Lorsqu’il réalise Quasimodo , à la veille des années 1940, William Dieterle est déjà auréolé d’une nomination à l’Oscar du Meilleur réalisateur pour La Vie d'Emile Zola (1937), vibrant biopic où Paul Muni endosse le rôle-titre. Deux ans plus tard, il signe l’une de ses œuvres les plus emblématiques, en transposant le roman phare de Victor Hugo. Un livre français, adapté par un cinéaste d’origine allemande fraîchement naturalisé américain et tourné aux États-Unis ; une internationalité qui rappelle à quel point l’histoire de Quasimodo est universelle . Décliné, au fil des ans, en comédies musicales, ballets, émissions de radio ou dessins animés, Quasimodo a fait l’objet de nombreuses transpositions cinématographiques.

La première fois que le sonneur de cloches apparaît sur la pellicule c’est dans un court métrage de 1905 intitulé Esméralda , avant que la liste ne s’étoffe de quatre films supplémentaires, dont la version de 1923 signée Wallace Worsley , alors au crépuscule de sa carrière. Bien qu’il s’agisse déjà de la sixième adaptation – au total, une dizaine de films retracent les (més)aventures de Quasimodo – Dieterle est le premier à consacrer un film parlant au bossu. De sorte qu’en plus de sa silhouette voûtée et des haillons qui lui servent de vêtements, Quasimodo est doté d’une voix caverneuse qui lui donne d’autant plus de caractère et marque les esprits. Choisissant des cadrages en contre-plongée et une lumière en clair-obscur, qui ne sont pas sans rappeler l’expressionnisme allemand des années 1920, Quasimodo plonge le spectateur dans un autre monde.

Quasimodo, drame intemporel

Un monde austère, auquel Quasimodo a été condamné dès la naissance en raison de sa bosse au dos. Rebut de la société avant même d’avoir pu y faire ses premiers pas, le bossu vit cloîtré dans l’édifice le plus somptueux de la ville. Une laideur qui contraste avec la beauté de la cathédrale et qui l’empêche de goûter au monde extérieur. Rêvant d’une vie meilleure dans l’obscurité de sa cachette, il va voir son quotidien bouleversé par une jeune femme incandescente : Esméralda. À la manière de la Belle et la Bête, tous deux vont vivre une romance impossible, sur fond de Fête des Fous et de chasse aux sorcières…

Filmant les scènes de foules avec un réalisme désarmant, William Dieterle s’inscrit dans la lignée de Fritz Lang et de Metropolis (1927). En confiant le rôle-titre à Charles Laughton , il offre à l’acteur un rôle de composition à sa mesure, cinq ans après que l’Académie des Oscars l’ait consacré pour sa performance sous les traits d’Henri VIII, dans le film éponyme de Korda. Au son des cloches de Notre-Dame, Laughton incarne Quasimodo avec une saisissante sincérité. Pour lui donner la réplique, Maureen O'Hara se glisse dans la robe gypsy d’Esméralda et forme avec le comédien un duo qui fait des étincelles et captive les spectateurs.

Remis au goût du jour grâce à une version restaurée, Quasimodo ne manquera pas de captiver également le public d’aujourd’hui, dans une édition DVD issue de la collection Patrimoine, à se procurer sans plus attendre.

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