Warner Bros. Actualités Quand la chance tourne pour Laraine Day

Quand la chance tourne pour Laraine Day

Publié

Quand la chance tourne pour Laraine Day

La présence de Laraine Day à l'affiche de Mr. Lucky (Pile ou Face) résume en quelque sorte la vie de cette actrice : une figure familière du cinéma hollywoodien classique qui incarne un rôle très convenable pour une femme de cette génération, au côté d'un séducteur reconnu, Cary Grant, dans un film romantique à l'intrigue cousue de fil blanc mais infiniment plaisante, sur fond de Seconde Guerre mondiale…

Telle est la marque qu'a laissé Laraine Day dans l'histoire du septième art. Son nom est sans doute inconnu du plus grand nombre aujourd'hui, mais son visage et sa voix ont fait partie du quotidien des Américains pendant des décennies, que ce soit par ses films, par les rebondissements de sa vie amoureuse ou pour ses engagements personnels. "Sweet Laraine", comme elle était surnommée, est née Laraine Johnson dans l'Utah le 13 octobre 1920. A la fin de sa carrière hollywoodienne, la vedette retournera vivre dans son Etat de naissance, où elle mourra en 2007, entourée de sa famille.

Laraine1

Issue d’une famille nombreuse et très pieuse, la jeune Laraine grandit dans la foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Elle a un frère jumeau, Lamar, qui suivra également une voie artistique, devenant comédien sur des bateaux de croisière. Installée en Californie avec toute sa famille, elle est découverte par un directeur de casting qui lui offre son premier rôle en 1937 dans Stella Dallas, film réalisé par King Vidor, avec Barbara Stanwyck. Au gré de ses premiers tournages, elle est créditée sous les noms "Laraine Hays" et "Laraine Johnson". En 1939, elle signe un contrat avec la Metro Goldwyn Mayer et adopte son pseudonyme Laraine Day, en hommage à son professeur de théâtre Elias Day.

La Girl Next Door des années 50

Les rôles s'enchaînent alors et elle devient petit à petit une célébrité classée dans la "B+ list", juste en dessous des superstars de l'époque comme Rita Hayworth, mais suffisamment douée et appréciée pour endosser des rôles importants, récurrents ou principaux. Elle doit notamment sa renommée de "girl next door" au personnage de l'infirmière Mary Lamont dans la série des films Dr Kilgrave. Laraine Day fait également une apparition dans l’une des franchises de l'époque Tarzan trouve un fils, aux côtés de Johnny Weissmuller et Maureen O'Sullivan.

En 1940, elle marque les esprits dans Correspondant 17 d'Alfred Hitchcock , où elle tient le premier rôle face à Joel McCrea. Elle se souviendra des farces du réalisateur britannique sur le tournage et du plaisir qu'elle a eu à travailler avec lui. C'est en 1946 qu'elle joue le rôle le plus important de sa carrière et son favori : Le Médaillon. Dans ce polar de John Brahm, elle incarne une femme fatale et kleptomane qui sort totalement de son registre habituel, celui de la jeune femme bien sous tous rapports. Dans ce film, elle joue avec Robert Mitchum, qui s'ajoute à la longue et prestigieuse liste de ses partenaires à l'écran : Gary Cooper, John Wayne, Ronald Reagan… Sans oublier Cary Grant qui lui donne la réplique dans Mr. Lucky en 1943.

Une femme engagée

Avec son éducation traditionnelle, l'ancienne girl scout Laraine Day est conservatrice, ardente supportrice du Parti républicain. Elle s'engagera d'ailleurs pour les campagnes présidentielles de Nixon et de Reagan. Au cours des années 70, alors qu'elle s’est éloignée des plateaux, elle prend la parole sur des questions environnementales dans le cadre du programme Make America Better. En 1971, elle publie l'essai The America We Love, où elle expose ses opinions politiques et défend sa foi mormone, qui lui donne de la "force dans un monde déroutant".

Laraine2

La vie personnelle de Laraine Day offre un autre éclairage sur le destin de cette actrice : bien que très croyante, elle a eu trois maris. De sa première union avec le chanteur Ray Hendricks entre 1942 et 1947, elle garde 3 enfants adoptifs. À son deuxième mariage avec le manager sportif Leo Durocher, elle doit un autre de ses sobriquets, "the First Lady of baseball". Lors de cette union entre 1948 et 1960, elle commence à mettre sa carrière d'actrice entre parenthèses : elle publie ainsi le livre Day with the Giants, sur l'équipe de baseball de New York que dirige son mari, et anime une émission de télévision diffusée avant les matches. Avec son troisième époux, le producteur et scénariste Michael Grilikhes, lui aussi mormon, elle aura 3 enfants auxquels elle choisira de se consacrer, s'éloignant petit à petit des plateaux de tournage. 1960, l'année de son mariage, marque ainsi sa dernière apparition sur grand écran ainsi que l'inauguration de son étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

Laraine Day poursuit toutefois sa carrière sur le petit écran, devenue une invitée de luxe pour séries télé : on la voit notamment dans deux épisodes de La Croisière s'amuse. Son dernier rôle est au côté d'une amie de longue date, Angela Lansbury, dans le mythique feuilleton Arabesque, en 1986.

Pour (re)découvrir Mr. Lucky , rendez-vous avec la collection Patrimoine – Romances et Comédies romantiques en cliquant ici.

Attention

 
 
Your browser is out-of-date!

Update your browser to view this website correctly.

Produit ajouté au panier