Warner Bros. Actualités La Gloire du cirque : Barbara Stanwyck entre en piste

La Gloire du cirque : Barbara Stanwyck entre en piste

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La Gloire du cirque : Barbara Stanwyck entre en piste

En 1935, lorsque La Gloire du cirque sort sur les écrans, Barbara Stanwyck a 28 ans et une belle carrière devant elle. Des étoiles plein les yeux – ainsi que sur le col de sa chemise frangée – elle se glisse avec délice dans le rôle de l’espiègle Annie Oakley , sorte de Calamity Jane des chapiteaux. Un personnage qui donne l’impression d’avoir été taillé pour elle, tant la jeune femme impressionne sous les traits de cette as de la gâchette qui, à défaut de pratiquer le lancer de couteaux, tire en plein dans le mile. Se détachant de Frank Capra, qui avait fait d’elle sa muse 5 ans plus tôt avec Ladies of Leisure , elle tourne sous la direction du prometteur George Stevens . De deux ans et demi son aîné, le futur réalisateur de Géant (1956) est à peine plus âgé qu’elle et profite, à l’instar de la comédienne en herbe, de pouvoir assoir son style. Un long métrage entre drame et comédie, à retrouver en DVD au sein de la Collection Patrimoine .

Western au féminin

Empruntant à la fois aux genres du western et de la comédie dramatique, La Gloire du cirque dresse un pont entre des registres cinématographiques que George Stevens déclinera de nombreuses fois. En particulier à travers Géant , fresque américaine qui lui vaudra de décrocher son premier Oscar , une vingtaine d’années plus tard. Pour l’heure, ce n’est pas le nom de James Dean – encore enfant – qui trône en haut de l’affiche, mais celui de l’envoûtante Barbara Stanwyck. Pour l’anecdote, en plus d’être de la même génération que George Stevens et de partager sa soif de conquête hollywoodienne, l’actrice, née Ruby Catherine Stevens , possède le même patronyme que lui. Autant de points communs qui permettent au tandem d’être en phase pour porter à l’écran le scénario de Joel Sayre et John Twist ; écrit à quatre mains, d’après l’histoire originale d’un autre duo, Joseph A. Fields et Ewart Adamson .

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Seule femme à s’être produite dans les spectacles de Buffalo Bill , Annie Oakley a véritablement existé, vers 1880 . Elle a non seulement marqué son époque avec son tempérament explosif, mais a aussi aidé à faire bouger les lignes quant à l’écrasante majorité d’hommes trustant l’univers marginal et grisant du cirque. Une femme de poigne , dont le destin hors norme a conduit George Stevens à se passionner pour sa vie. Se rodant alors aux techniques de réalisation, ce dernier travaille sa mise en scène et sa direction d’acteurs à chaque scène, dans l’optique de développer un style qui lui est propre. Grâce à son jeu teinté d’impétuosité, Barbara Stanwyck va l’y aider, comme le rappelle le carton qui indique en préambule de La Gloire du cirque :

« Aucune fiction n’est plus surprenante que la véritable vie d’Annie Oakley, sortie d’un pauvre village il y a un demi-siècle pour stupéfier le monde »

Un pied dans le réel, un pied dans la fiction

Annonçant la couleur, ce pitch qui fait écho au propre parcours de son interprète principale, puisque Barbara Stanwyck a également connu des débuts difficiles, avant de goûter au feu des projecteurs. Orpheline à l’âge de quatre ans et ballottée de foyers en familles d’accueil, elle a grandi dans la misère et n’aura de cesse de prendre sa revanche sur ce faux départ, en redoublant d’efforts à l’âge adulte pour conquérir le Septième Art. Dans la veine de son personnage, sa détermination va payer, puisqu’elle devient l’actrice la mieux payée d’Hollywood au milieu des années 1940.

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Dans La Gloire du cirque , les thèmes de l’ascension et de la chute ne sont pas sans rappeler les arcs narratifs d' Une étoile est née (1954), dans lequel Judy Garland surpasse, elle aussi, ses homologues masculins. Biopic à la gloire d’une figure féminine à laquelle la postérité est moins sensible qu’à l’emblématique Buffalo Bill, La Gloire du cirque est une belle manière de retranscrire un épisode méconnu de la fin du XIXe siècle. Au-delà de son aspect historique, le film réunit clowns, acrobates, tireurs – et tireuse ! – à la carabine au sein d’une intrigue qui prouve que Charlie Chaplin et son Cirque de 1928 ont ouvert la voie à un décor qui fait rêver et qu’on ne se lasse pas de contempler sous toutes ses facettes.

La Gloire du cirque, à (re)découvrir en DVD dans la Collection Patrimoine en cliquant ici.

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