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La Captive aux yeux clairs : Kirk Douglas, trappeur de l’Ouest

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La Captive aux yeux clairs : Kirk Douglas, trappeur de l’Ouest

Western poétique signé Howard Hawks , La Captive aux yeux clairs (1952) est à la fois une ode aux vastes paysages d’antan et une façon pour le réalisateur du Grand Sommeil de se pencher sur une période mouvementée sur le plan historique, mais fascinante d’un point de vue cinématographique. L’Amérique de 1832, dont l’essor masque la Guerre de Sécession qui se prépare à rebattre les cartes, une trentaine d’années plus tard. C’est dans ce contexte que se dessine l’intrigue de La Captive aux yeux clairs qui, comme son nom l’indique, fait la part belle à une 'prisonnière du désert' campée par Elizabeth Threatt , dont ça sera le premier et dernier rôle. Dotée d’une beauté envoûtante l’actrice-mannequin avait une carrière artistique toute tracée, mais mettra un terme brutal à l’aventure dès le clap de fin de La Captive aux yeux clairs. Une décision qui reste inexpliquée et dont le mystère entretient la légende. De son côté, Kirk Douglas , son partenaire à l’écran, profite de ce film pour étoffer son impressionnante filmographie. Retour sur ce mythique acteur, à travers ce western à retrouver en DVD au sein de la Collection Patrimoine .

Kirk Douglas, pionnier des plateaux de tournage

Premier Douglas d’une longue lignée de cinéphiles, Kirk Douglas transmettra à ses enfants son goût du Septième Art. D’abord à Michael qui, comme lui, deviendra acteur, mais aussi à Joel et Eric, tous deux assistants de production, et à Peter, qui embrasse quant à lui le métier de photographe de plateau. Une vocation qui naît dans l’esprit de Kirk lorsqu’il est à la fac et qu’il se produit comme lutteur de foire pour payer ses études d’Arts Dramatiques . Doté d’une carrure athlétique qui sera un bel atout à sa future carrière de comédien, l’étudiant rêve de percer au cinéma et va tout faire pour parvenir à concrétiser ses espoirs de célébrité.

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Fils d’immigré, il est ce que les Américains aiment appeler un 'self-made man', c’est-à-dire un homme qui se réalise par lui-même, grâce à sa force de conviction et à sa persévérance. Deux qualités que la star en devenir met à profit de sa carrière naissante, en montant sur les planches dès le début des années 1940. Ses premiers pas au théâtre le confortent dans la voie qu’il a choisie et façonnent son style, de sorte qu’en 1946 , Kirk Douglas gravit une marche de plus vers la consécration hollywoodienne, en faisant sa première apparition sur grand écran. C’est le film noir L'Emprise du Crime qui signe ce baptême cinématographique, bientôt suivi de La Griffe du passé de Tourneur et de deux autres polars du même acabit.

Les sentiers de la gloire

Peinant à trouver un long métrage qui lui permette d’exprimer au mieux toutes les émotions dont il est doué, Kirk Douglas enchaîne les projets, sans se décourager, et a raison d’être confiant en l’avenir. Le Champion (1949), film de boxe sur fond de drame et de corruption sera celui de la révélation et des premières louanges académiques, puisque l’acteur décroche une citation aux Oscars avec ce personnage de sportif malmené par le système. Un type de rôle qui lui sied bien et qu’il endossera à plusieurs reprises, en faisant preuve d’une prédilection pour les scénarios qui mettent en scène l’ascension puis la chute d’un colosse aux pieds d’argile.

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En 1952, il obtient sa seconde nomination aux Oscars grâce à Vincente Minnelli , qui revisite le mythe de Van Gogh en lui offrant d’interpréter le peintre tourmenté dans le biopic La Vie passionnée de Vincent Van Gogh . Cette même année, La Captive Aux Yeux Clairs ( The Big Sky , en VO) sort sur les écrans. C’est l’occasion pour Kirk Douglas de porter fièrement les couleurs du western, avant de mettre à mal un autre genre patriotique américain : le film de guerre façon Kubrick avec Les Sentiers de la Gloire (1957). Si le film d’Hawks n’est pas le plus marquant de la carrière de Kirk Douglas, il constitue une savoureuse déclinaison de son talent de comédien et se revoit avec bonheur aujourd’hui.

La Captive Aux Yeux Clairs , à (re)découvrir en DVD au sein de la Collection Patrimoine en cliquant ici.

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