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La Captive aux yeux clairs : Quand Howard Hawks renoue avec le western

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La Captive aux yeux clairs : Quand Howard Hawks renoue avec le western

Si le polar et le thriller ont longtemps été les registres de prédilection d’ Howard Hawks , c’est au western que le réalisateur du Grand Sommeil (1946) a choisi de consacrer la dernière partie de sa carrière. Premier film du genre signé du maestro de l’Âge d’Or hollywoodien, La Rivière rouge (1948) initie cette tendance, en donnant le coup d’envoi d’une série de six longs métrages, dont quatre emmenés par le roi du Far West, John Wayne. Fort du style sensible et prégnant qui caractérise sa mise en scène, Hawks parvient à insuffler une vive émotion à un genre trop souvent réduit à sa veine patriotique. Lui, qui a révélé le mythe Bacall et filmait les femmes comme personne, conjugue son second western au féminin – La Captive aux yeux clairs (1952) – en confiant le rôle-titre à Elizabeth Threatt ; autre comédienne que le cinéaste repère à partir d’une photo. Un film à (re)découvrir en DVD au sein de la collection Patrimoine.

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Un western singulier

Réalisateur classique par excellence, Howard Hawks aime aussi se jouer des codes du Septième Art et n’hésite pas à faire s’entremêler les genres et les influences au cœur des histoires empreintes de mystère qui ont fait sa renommée. De sorte que Le Grand Sommeil est autant célèbre pour son duo d’interprètes – The Look et Bogey – que pour sa fin ouverte, volontairement incompréhensible mais au combien fascinante. Loin du stéréotype du valeureux cowboy et des méchants Indiens, le cinéaste prend le parti de l’anti-manichéisme et donne une belle profondeur à ses personnages.

Entre le road movie et le conte initiatique, La Captive aux yeux clairs suit le parcours de deux trappeurs et de la fille d’un chef indien le long de la rivière Missouri, affluent du Mississippi, en 1830. Au-delà de l’épopée qui l’attend à travers les vastes étendues de paysages encore sauvages, le trio va être confronté à une série d’épreuves. Mais l’épreuve la plus difficile risque bien d’être sentimentale. La rivalité amoureuse qui s’instaure entre les deux hommes, pour voler le cœur de la belle Indienne, aura-t-elle raison de leur amitié ?

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Kirk Douglas le trappeur

Lorsqu’il se glisse dans la peau du trappeur au cœur tendre qui porte ce film, Kirk Douglas a déjà été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur pour Le Champion et s’apprête à l’être une seconde fois avec Les Ensorcelés. Face à un Dewey Martin , plus connu des amateurs de science-fiction que des aficionados du western, il livre une performance à la fois virile et toute en nuances dont il a le secret. Intitulé The Big Sky en VO, La Captive aux yeux clairs fait la part belle aux spectaculaires décors des Rocheuses américaines et à la nature, un thème cher au cœur d’Hawks et inhérent à bon nombre de westerns.

Librement inspiré du best-seller d’A. B. Guthrie , lauréat du Prix Pulitzer, il réunit les ingrédients qu’on aime trouver dans un film de cet acabit – bagarres de saloon, personnages pittoresques et rebondissements en cascade – tout en élargissant le champ d’action à des thèmes moins attendus, à l’image du triangle amoureux qui déchire les protagonistes et des clivages culturels qu’il leur faut franchir. Plus que des desperados et une Indienne, ce sont des flibustiers et une princesse qu’Hawks met en scène à travers le scénario que Dudley Nichols adapte de l’œuvre de Guthrie, pour le plus grand plaisir des spectateurs d’hier, comme de ceux d’aujourd’hui !

Pour (re)découvrir La Captive aux yeux clairs au sein de la collection Patrimoine , cliquez ici.

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