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Écrivains à Hollywood : John Fante, scénariste en quête d’idéal

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Écrivains à Hollywood : John Fante, scénariste en quête d’idéal

Génie incompris pour les uns, tête brûlée pour les autres, John Fante a marqué son époque avec des textes d’une puissance et d’une originalité déroutante, qui ont permis à ce fils d’immigrés italiens de goûter au rêve américain, mais aussi à son versant sombre. Tombé dans les excès de la vie hollywoodienne, il donnait l’impression de mettre beaucoup de lui-même dans ses histoires, dont une quinzaine étaient destinées au cinéma.

Davantage connu pour sa carrière de romancier et d’essayiste, John Fante signe le scénario de Maya en 1966. Mis en scène par John Berry, ce film d’aventure au charme certain retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse grâce à la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner. L’occasion de redécouvrir son parcours.

Né à Denver au début du siècle dernier, John Fante est élevé dans la tradition jésuite par des parents qui ont quitté l’Italie et la veille Europe dans l’intention de mener une vie meilleure aux États-Unis. Dès l’enfance, son caractère colérique, son manque de discipline et de concentration inquiètent sa famille et ses professeurs, qui ne parviennent pas à canaliser son tempérament rebelle. Au-delà de la révolte de façade, le jeune John possède une grande sensibilité, qui sera le déclencheur de sa vocation littéraire.

Son incompatibilité aux études – latente jusqu’à la fin du cycle secondaire – ne fait plus aucun doute lorsqu’il échoue pour la troisième fois à entrer à la fac. Livré à lui-même, il quitte son Colorado natal à la veille de ses 20 ans et part vivre à Los Angeles. À cette époque, le petit job qu’il a obtenu dans une conserverie de poisson lui laisse beaucoup de temps libre ; un temps qu’il consacre essentiellement à la lecture de classiques de la littérature. Il s’agit d’une période décisive dans son parcours, comme ces lectures le marquent profondément et qu’elles confortent ses rêves d’écrivain.

Après la publication de quelques nouvelles dans la revue littéraire de référence The American Mercury, John Fante s’attèle à son premier roman : La Route de Los Angeles. Œuvre culte et emblématique de son style subversif, il sera censuré jusqu’en 1986, soit plus de 50 ans après son écriture et, surtout, trois ans après sa mort. Cible de nombreux détracteurs dès ses débuts, Fante fascine le lectorat qui se risque à se plonger dans les intrigues tourmentées qu’il imagine.

Suivront Bandini en 1938 et Demande à la poussière l’année suivante. Deux romans dont la spontanéité et l’authenticité traduisent le style « visuel » de John Fante et sa prédisposition à l’écriture scénaristique. S’il signe son premier scénario dès le milieu des années 1930 avec Dinky, l’auteur ne sera jamais en connivence avec Hollywood et ses productions stéréotypées. Prenant le contre-pied de son entame de carrière, il profite de Maya (1966) pour écrire une histoire familiale et touchante, qui tranche avec son ton habituel.

Pour rappel, la collection Écrivains à Hollywood est disponible actuellement en édition DVD et exclusivement sur le portail officiel de la boutique Warner.

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