Écrivains à Hollywood : Debbie Reynolds, une comédienne pétillante

Si son nom est souvent associé à l’irrésistible Kathy Selden de Chantons sous la pluie (1952) – le rôle qui l’a révélée – Debbie Reynolds ne s’est pas cantonnée au registre de la comédie musicale et eut être fière du chemin parcouru depuis ses débuts dans les années 1950. Du haut de ses 82 ans, cette actrice populaire au sourire ravageur compte autant d’apparitions ciné et télé à sa filmographie (82) et a aussi su faire ses preuves auprès de ses pairs, en étant nommée à l’Oscar de la Meilleure actrice en 1964 pour La reine du Colorado.

Si les numéros chantés et dansés lui ont toujours porté chance, la comédie lui a permis d’exprimer l’humour naturel dont elle disposait, en incarnant des personnages souvent légers et attachants, à l’instar de celui qu’elle campe dans Le Repas de noces (1956), un film savoureux mis en scène par Richard Brooks et scénarisé par Gore Vidal, dont l’intrigue rend un bel hommage au vaudeville. Donnant la réplique à Bette Davis et Ernest Borgnine – qui jouent ses parents – elle joue une future mariée qui ne va pas être au bout de ses surprises… À l’occasion de la sélection de ce film dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, redécouvrez cette comédienne pleine de charme !

Ayant vu le jour le 1er avril 1932 à El Paso (Texas), Debbie Reynolds tient peut-être sa prédilection pour l’humour d’être née un 1er avril, 'April Fools's Day' pour les anglophones. Encore prénommée Mary Frances à cette époque, la jeune enfant rêve déjà d’une carrière sous le feu des projecteurs et le déménagement de sa famille à Los Angeles en 1939 ne fait qu’amplifier sa vocation naissance d’actrice. Élue Miss Burbank au lycée, elle prend conscience, dès l’adolescence, que sa beauté sera un précieux atout à sa future carrière.

Ne souhaitant pas perdre de temps, elle fait le grand saut en 1948, en apparaissant dans La Mariée du dimanche. Rebaptisée Debbie pour mettre toutes les chances de son côtés, la jeune fille n’est pas créditée au générique mais, grâce à la confiance que lui procurent ses 16 ans, elle ne se laisse pas découragée et profite de cette première expérience pour passer des castings et espérant être en mesure de se distinguer par rapport à ses nombreuses concurrentes. Après un faux départ de deux ans, sa carrière démarre véritablement en 1950 et se poursuivra, dès lors, à un rythme soutenu.

Grâce à l’immense coup de pouce du tandem Stanley Donen / Gene Kelly avec Chantons sous la pluie (1952), Debbie Reynolds voit sa carrière décoller. Quatre ans plus tard, elle obtient le rôle principal du Repas de noces (1956), puis enchaîne l’année suivante avec un autre projet prégnant : Tammy and the Bachelor, dans lequel elle interprète le rôle-titre et chante le titre éponyme, qui reste l’une de ses chansons les plus célèbres. Suivront des films du même acabit, comme Le démon de midi, Les pièges de Broadway, La reine du Colorado ou encore Adorablement vôtre.

À partir des années 1970, Debbie Reynolds se consacre essentiellement au petit écran, en animant le Debbie Reynolds Show, une émission de variété qui enregistre de bonnes audiences outre-Atlantique. Plus récemment, elle a fait un caméo tout en nostalgie dans Bodyguard, fait du doublage vocal pour le dessin-animé des Razmoket et a prété ses traits à la mère de Liberace dans le film éponyme de Steven Soderbergh. Toujours aussi cinéphile qu’au premier jour, Debbie Reynolds n’a jamais pris sa retraite et aura réussi à transmettre sa passion à sa fille : Carrie Fisher, indissociable Leia de la saga Star Wars.

Pour redécouvrir Le Repas de noces, profitez de son édition DVD dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner !