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Mary Astor, muse du film noir

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Mary Astor, muse du film noir

À la manière du rapace qui donne son titre au Faucon maltais (1941), Mary Astor a tenu Hollywood entre ses serres en s’imposant comme la femme fatale de l’âge d’or du film noir. Côté vie privée, les rôles étaient inversés car la comédienne à la sulfureuse réputation est aussi célèbre pour avoir été la proie des tabloïds . Si la fin houleuse de son mariage avec Franklin Thorpe la conduit devant les tribunaux, les cinéphiles retiennent l’envoûtante interprétation qu’elle livre face à Humphrey Bogart dans ce premier long métrage de John Huston . Coup de projecteur sur son ascension vacillante, à l’occasion de l’édition de ce classique en coffret Blu-ray ™.

Du muet au parlant

Née Lucile Vasconcellos Langhanke au début du siècle dernier, Mary Astor donne l’impression d’avoir connu autant d’envolées que de drames. Partie de rien, cette fille d’enseignants de Quincy (Illinois) s’est hissée en haut de l’affiche en une quarantaine d’années et 154 rôles. Pour autant, l’année 1941 brille plus que les autres, grâce à un double sacre : populaire avec son incarnation de Brigid O'Shaughnessy dans Le Faucon maltais et académique grâce au Grand Mensonge , qui lui vaut l’Oscar® de la meilleure actrice secondaire. Initiée au théâtre par sa mère et au piano par son père, elle est sensibilisée à l’art dès l’enfance.

Après avoir été demi-finaliste d’un concours de beauté, elle passe des essais pour la Paramount devant la caméra de Lillian Gish , alias « la First Lady du cinéma américain », dans le répertoire classique de Shakespeare. Mary Astor n’est qu’une ado de 15 ans quand elle entame son impressionnant parcours, avec une apparition dans le court Brother of the Bear (1921). Introduite au septième art sous les bons auspices du cinéma muet, elle franchit le cap du parlant en signant chez la MGM, avec le soutien de son protecteur de mari, Kenneth Hawks , le frère d’Howard Hawks. Leur union ne dure que deux ans, tragiquement écourtée par la mort de Ken qui disparaît sur le tournage d’une scène aérienne acrobatique de son propre film, Sa plus belle vengeance (1930).

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Parfum de scandale

Veuve à 24 ans, Mary Astor se remariera à trois autres reprises, jusqu’en 1955 où son ultime divorce signe la fin de ses tentatives de trouver l’homme de sa vie. En 1936, quand éclate sa liaison avec George S. Kaufman – un homme marié, dramaturge à succès de Broadway – elle manque d’être désavouée par le public puritain de l’époque. Le scandale s’affiche en une du Daily Mirror , alimenté par les bonnes feuilles du journal intime que son second ex-mari jette en pâture pour obtenir la garde de leur fille. Une épreuve qui ébranle la carrière encore fragile de la jeune femme, mais qui n’aura pas raison de l’image magnétique qu’elle imprime sur la pellicule.

Sa beauté glacée pousse en effet les cinéastes à continuer à lui soumettre des projets de films. Alan Crosland, Lewis Milestone, Victor Fleming, John Ford, Edmund Goulding, John Huston … Autant de grands noms qui ornent sa filmographie. Envoûtante, Mary Astor aura captivé ses fans, autant par ses œuvres qu’à travers ses mœurs hors des plateaux de tournage. Derrière ses airs de Betty Boop et sa voix grave d’alto à la Greta Garbo, elle cachait un talent dont elle seule avait le secret. Partenaire de John Barrymore dans Don Juan , de Clark Gabe dans La Belle de Saïgon , et bien sûr de Bogart dans Le Faucon maltais , elle reste à jamais la muse du film noir.

Pour (re)découvrir ce film en Blu-ray™, rendez-vous avec le coffret John Huston en cliquant ici.

Il comprend :

  • Le Faucon maltais
  • Key Largo
  • Le Trésor de la Sierra Madre
  • Reflets dans un œil d’or

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