Célibataire, mode d’emploi : Rebel Wilson, la célibattante

Arrivée dans le paysage hollywoodien comme une tornade blonde, Rebel Wilson (née Melanie Elizabeth Bownds) n’a pas de rebelle que le nom. Se moquant des stéréotypes que le cinéma américain tend parfois à véhiculer, elle cultive un style bien à elle, à contre-courant du perfectionnisme aseptisé de certaines de ses consœurs. D’un tempérament entier et décomplexé , elle est abonnée aux personnages explosifs et joue d’un physique qui ne correspond pas aux canons de beauté, mais dont elle a su faire son principal atout. Une belle manière de montrer qu’être une actrice à succès ne se mesure pas à un tour de taille, comme en témoigne sa fulgurante ascension. Partageant l’affiche de Célibataire, mode d’emploi (2 mars) avec l’autre étoile montante du ciné US – Dakota Johnson – Rebel Wilson est dans son registre de prédilection avec cette comédie décalée à souhait. Attendu au cinéma au premier trimestre de l’année prochaine, le film est actuellement en post-production. L’occasion de se pencher sur son parcours.

La 'Rebelution'

Appelant, non sans humour, à la 'Rebelution' en couverture de son compte Twitter, Rebel Wilson a pour habitude de ne pas mâcher ses mots et c’est ce qui plaît à ses fans, de plus en plus nombreux à chaque nouveau projet de la jeune star. Une jeunesse dont beaucoup aimeraient percer le secret, comme la comédienne de 35 ans en paraît facilement 10 de moins, peut-être du fait de sa légendaire vitalité. Australienne de naissance, elle a été adoptée par le public américain et mène désormais sa carrière sous les auspices favorables d’Hollywood, mais c’est à des milliers de kilomètres de l’Eldorado du Septième Art que sa vocation artistique se dessine.

Issue d’une fratrie de quatre enfants, elle ne connaît personne dans le milieu du cinéma, si ce n’est une grande-tante qui aurait été mariée à Walt Disney. Élevée par des parents dresseurs de chiens, elle rêve d’un futur sous les projecteurs et, après avoir envisagé un temps de devenir mathématicienne, se lance dans l’aventure. Le théâtre lui offre son premier contact avec le métier qui la passionne et, diplômée d’un double cursus en Droit et en Arts Dramatiques, c’est sur les planches que la jeune femme se confronte pour la première fois à un public. Cultivant le mystère , elle entretient une rumeur selon laquelle sa vocation lui vient d’un séjour en Afrique du Sud où, ayant contracté la malaria, Rebel Wilson a eu une hallucination où elle remportait un Oscar. Avec elle, tout est prétexte à double sens et ce sera la signature de ses premiers sketches .

Du stand-up aux plateaux de tournage

Profitant d’une entame de carrière au sein d’une troupe théâtrale qui lui vaut de parfaire son jeu au gré des festivals et d’exercer son sens de l’humour sur des spectateurs différents chaque soir, Rebel Wilson comprend que la comédie sera aussi son credo au cinéma. Nous sommes au début des années 2000 et cette période reflète la détermination de la jeune femme à percer, n’hésitant pas à écrire et produire ses propres comédies musicales , tout en se réservant le rôle principal. Une touche-à-tout qui se fait progressivement un nom dans le milieu du spectacle de Sydney, ainsi qu’à la télévision australienne où elle multiplie les apparitions comiques (Pizza, The Wedge, Bogan Pride), comptant bien faire de même à l’étranger. Championne de l’impro et plusieurs fois récompensée pour ses sketches, l’actrice sait que son avenir se joue à Hollywood et franchit le pas en partant vivre à Los Angeles , à la veille des années 2010.

Un tournant qui lui porte chance et lui ouvre les portes du Septième Art, puisque le film de la révélation ne se fait pas attendre. Campant Brynn dans Mes meilleures amies (2011), la comédie délicieusement borderline de Judd Apatow – le mentor de Lena Dunham de Girls – elle fait forte impression et décroche l’adhésion immédiate des mordus du genre. Dans son élément sous les traits de ce personnage incontrôlable et drolatique, elle récidive avec un rôle du même acabit dans Bachelorette , l’année suivante. Figurant aux génériques de pas moins de six films en 2012, elle marque des points avec Ce qui vous attend si vous attendez un enfant mais atteint la véritable consécration avec le premier volet de The Hit Girls , récemment complété par une suite. Faisant partie des 10 comiques à suivre selon Variety dès 2011, elle a gravi les échelons et brille à présent autant pas l’engouement populaire qu’elle suscite, que par les trophées glanés ; dont un MTV Movie Award et un Teen Choice Award.

Autant dire que l’impatience de découvrir le duo de choc qu’elle forme avec Dakota Johnson dans Célibataire, mode d’emploi est grande. Pour rappel, Christian Ditter y dresse le portrait de New-Yorkais aux profils multiples, dont le point commun est d’être célibataires et d’aspirer à un semblant de stabilité côté cœur. Mais, entre petits et grands aléas de la vie sentimentale, quelle histoire d’amour vont-ils vivre ? Réponse dans les salles obscures le 2 mars !