Célibataire, mode d’emploi : Coach en séduction, tout un art

Aider les cœurs esseulés à trouver l’âme sœur, ça ne s’improvise pas. Si être 'célib' peut être tendance – comme les filles de Célibataire, mode d’emploi le prouveront le 2 mars prochain au cinéma – la vie n’est pas toujours tendre avec les hommes et femmes en mal d’amour. Une situation qui, sur grand écran, prête à rire en donnant lieu à des scènes cultes pleines de délicieuse gêne et de quiproquos. Retour sur ces séquences qui nous rappelle qu’à l’inverse de ce que suggère Robin (Rebel Wilson) à Alice (Dakota Johnson) dans le feel good movie de Christian Ditter : être coach en séduction, c’est tout un art.

Crazy, Stupid, Love

Devenir célibataire quand on ne l’a jamais était peut s’avérer délicat. C’est la douloureuse expérience que va faire Cal Weaver ( Steve Carell ), le jour où sa femme et lui se séparent. D’abord désemparé, ce quadra qui a partagé toute sa vie avec elle, va devoir repartir de zéro pour espérer attirer de nouvelles conquêtes. Se voyant proposer l’aide inattendue d’un expert en la matière – le beau Jacob, alias Ryan Gosling – ce ringard endurci va devoir s’accrocher, mais pourra compter sur la précieuse aide de son coach pour remonter la pente et, peut-être, devenir à son tour un briseur de cœurs.

Si les scènes embarrassantes sont légion et que l’alchimie de Carell et Gosling y ajoute un cachet humoristique des plus appréciables, le tandem de réalisateurs-scénaristes John Requa / Glenn Ficarra (Diversion) ne se prive pas de glisser quelques passages particulièrement drolatiques, à l’image de la scène du centre commercial. Au premier coup d’œil, Jacob comprend que donner une image désirable à Cal ne sera pas une mince affaire et commence par l’entraîner dans une virée shopping . Quand arrive le moment de lui faire changer de chaussures, il n’y va pas par quatre chemins : « Êtes-vous Steve jobs ? Non ? Alors vous n’avez pas le droit – sous aucun prétexte – de porter des baskets New Balance ». Cristina Cordula peut aller se rhabiller.

Bon à Tirer (B. A. T.)

Lassées par l’obsession permanente que leurs maris ont pour la gente féminine, la femme de Rick ( Owen Wilson ) et celle de Fred ( Jason Sudeikis ) ont une idée imparable. Le Bon à Tirer, équivalent d’un ' coupon d’infidélité ' permettant aux deux compères de vivre une vie de célibataires. Le principe est simple : durant sept jours Rick et Fred n’ont aucun compte à rendre, puisqu’elles les autorisent à toutes les extravagances en s’engageant à ne pas intervenir. Pourtant, à mille lieues de la vie de rêve qu’ils imaginaient, les deux amis vont s’apercevoir que la drague est un art subtil, qui leur fait cruellement défaut. Et ce n’est que le début.

Mis en scène par les frères Farrelly (Mary à tout prix) , ce buddy movie réserve un pur concentré de divertissement aux inconditionnels du genre. Dans la veine des comédies bordeline qui font le succès du duo fraternel depuis les années 1990, il s’appuie sur un scénario désopilant, servi par des acteurs qui s’en donnent à cœur joie. S’improvisant coach l’un de l’autre, les deux wingmen vont vite s’apercevoir que la drague c’est du sérieux. À l’instar de la scène riche d’enseignements dans laquelle Coakley ( Richard Jenkins ) leur révèle que le secret des belles filles consiste à s’entourer de copines moins belles qu’elles. Conquis, Première s’était enthousiasmé : « Farrelly à tout prix ! ».

Les Miller, une famille en herbe

Petit dealer sans histoire, David Burke ( Jason Sudeikis ) souhaite se ranger des trafics, mais déchante lorsqu’il se fait voler le stock de marijuana qu’il était supposé écouler pour rembourser son fournisseur (Ed Helms, alias l’irrésistible Stu de la saga Very Bad Trip). Au pied du mur, David n’a pas le choix : il doit trouver le moyen de se réapprovisionner rapidement et en grande quantité. Tandis qu’un voyage au Mexique s’impose, il imagine de prétexter des vacances familiales afin d’éviter d’éveiller les soupçons des douaniers. Résolu à s’inventer une fausse famille , le dealer-looser convainc ses voisins Rose ( Jennifer Aniston ), Kenny ( Will Poulter ) et Casey ( Emma Roberts ) de le suivre dans cette folle aventure. Mais être une famille ça ne s’invente pas et la route s’annonce semée d’embûches pour les Miller…

L’école de la vie est pleine d’apprentissages mais, en ce qui concerne Kenny, c’est plus l’adage « on partage tout en famille » qui s’applique. Avouant à sa prétendue sœur Casey qu’il n’a encore jamais embrassé de fille auparavant, il reçoit une leçon particulière des plus étranges , qui n’est pas pour lui déplaire. Si la jolie Casey se revendique une As dans ce domaine, la véritable experte est sa fausse mère. Avoir une strip-teaseuse dans 'la famille' a ses avantages… Une scène qui a beaucoup plu aux spectateurs, au point de valoir à ses trois interprètes le MTV Movie Award du Meilleur baiser .

Pour rappel, le détonnant coaching en séduction de Célibataire, mode d’emploi vous attend le 2 mars au cinéma !