Cake : Connaissez-vous vraiment l’ex-Lynette Scavo, Felicity Huffman ?

Poursuivant sa carrière post-Desperate Housewives avec panache, Felicity Huffman est au casting de Cake (8 avril), aux côtés d’une Jennifer Aniston méconnaissable et d’une belle brochette d’acteurs, emmenée par Sam Worthington, Anna Kendrick et Adriana Barraza. Si les fans de la série qui l’a révélée peineront sûrement à la reconnaître sous les traits d’une psy malmenée, c’est autant en raison du look qu’elle arbore que grâce à son talent d’actrice hors pair. Changeant de personnage aussi souvent que de registre, Felicity Huffman décline les nombreuses facettes de son jeu à travers une filmographie qui ne se limite pas à Lynette Scavo. À l’approche de la sortie française de Cake, retour sur son parcours.

Issue d’une fratrie de huit enfants, Felicity Huffman est seulement âgée d’un an lorsque ses parents divorcent. Élevée par sa mère, elle passe sa prime enfance à New York, avant que sa famille ne déménage au Colorado. Arrière-petite-fille de l’auteur de The Master – que Paul Thomas Anderson adapte au cinéma en 2013 – elle a la fibre artistique dans le sang et, alors que son aïeul s’est illustré dans la littérature, la jeune Felicity se découvre, quant à elle, une vocation théâtrale dès l’adolescence.

Après avoir entamé une formation de comédienne au sein d’institutions privées, l’étudiante traverse l’Atlantique pour parfaire son jeu à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art de Londres. Une école où Richard Attenborough, Sean Bean, Kenneth Branagh, ou encore John Hurt ont fait leurs classes. Forte de cette prometteuse mise en bouche, Felicity Huffman rentre au pays pleine d’espoir et, après un premier téléfilm à l’âge de 16 ans, elle se lance sur les planches de Broadway, où elle acquiert une expérience qui lui servira toute sa carrière durant.

Nous sommes au début des années 1980, la jeune femme a désormais la vingtaine et l’ambition de son âge. Très vite, la critique la remarque et salue sa performance scénique, mais c’est de Septième Art que rêve Felicity. Pour l’heure, elle doit d’abord faire ses preuves face caméra et c’est la télévision qui lui en donne l’opportunité, avec la série SF Compte à rebours (1991), où elle tient le rôle régulier de Terry Spann. Suivent des apparitions ponctuelles dans d’autres feuilletons et un crochet par la 'case X-Files' avant qu’elle ne rejoigne la distribution 5 étoiles de Magnolia (1999).

Retenue pour le rôle de Cynthia dans ce film choral emblématique de PTA, Felicity Huffman voit sa carrière cinématographique prendre un nouvel élan. Triplement nommé aux Oscars, ce film lui ouvre de nombreuses portes et, parallèlement, l’actrice entretient aussi sa carrière télévisuelle en incarnant Dana Whitaker dans la série Sports Night. Un rôle qui permet au public US de se familiariser avec elle et qui lui vaut d’aborder les années 2000 avec confiance. En 2003, elle est à l’affiche d’Out of Order et de Frasier, mais c’est sans nul doute Desperate Housewives qui la consacre sur la scène internationale, l’année suivante.

Indissociable du personnage de mère de famille nombreuse débordée qu’elle interprète pendant les 8 saisons et 181 épisodes que dure le show, Felicity Huffman devient incontournable sur le petit écran et en profite pour étoffer sa filmographie au cinéma, en apparaissant dans le film indé Transamerica, la comédie dramatique Mère-fille, mode d'emploi et, surtout, Phoebe in Wonderland (2008), le premier long métrage de Daniel Barnz. Selectionné dans plusieurs festivals, ce film singulier possède déjà la 'patte' du réalisateur de Cake et c’est grâce à l’alchimie qu’ils partagent que ce dernier et son actrice refont équipe aujourd’hui dans ce drame sincère et touchant qui avait enchanté le TIFF lors de son avant-première mondiale.

Pour rappel, Cake sort au cinéma le 8 avril !