Cake : Anna Kendrick, une actrice éclectique

Aussi bonne chanteuse que comédienne, Anna Kendrick possède de nombreux talents qu’elle a su mettre à profit d’une carrière déjà impressionnante. Avec une trentaine de titres à sa filmographie et près d’une dizaine de projets annoncés pour l’horizon 2015-2016, elle s’impose comme l’étoile montante de la nouvelle scène hollywoodienne. Forte de la reconnaissance internationale dont elle bénéficie, Anna Kendrick n’hésite pas à se confronter à des rôles aussi variés qu’exigeants. Une volonté d’éclectisme qui semble être la clé de son succès et qui lui permet de surprendre son public avec un jeu multifacettes. Cake, son prochain film, ne déroge pas à la règle puisqu’elle y incarne Nina, une jeune femme à la présence fantomatique, qui tranche avec la vivacité qu’on lui connaît. Un nouveau rôle de composition pour une actrice aux mille visages.

Originaire de Portland (Maine), Anna Kendrick ne semblait pas prédestinée à une carrière artistique étant petite. Élevée par une mère comptable et un père professeur d’Histoire, elle est loin d’être une enfant de la balle, pourtant la vocation d’actrice qui l’a toujours habitée se manifeste très tôt et c’est dès l’âge de 10 ans qu’elle fait ses premiers pas dans le milieu. Grâce au soutien constant de ses parents, elle passe deux ans à égrener les castings en faisant de fréquents aller-retours entre Portland et New York, jusqu’à décrocher un premier rôle à Broadway dans la comédie musicale High Society.

Nous sommes en 1998 et, du haut de ses 12 ans, la comédienne en herbe prouve qu’elle a déjà tout d’une grande en livrant une performance si intense qu’elle décroche plusieurs récompenses, ainsi qu’une nomination aux Tony Awards – l’équivalent théâtral des Oscars – faisant d’elle la troisième plus jeune nommée de l’histoire à cette cérémonie. Sur les planches, son aisance impressionne autant que son aptitude à pouvoir jouer la comédie et chanter en même temps. Une double casquette dont elle fera son principal atout. Pendant cinq ans, Anna acquiert une solide expérience en enchaînant les rôles musicaux et aspire rapidement à élargir son champ d’action au Septième Art.

La transition avec le grand écran se fait en douceur puisque c’est la comédie musicale Camp (2003) qui marque sa première apparition cinématographique. Bien que le film n’ait pas véritablement eu d’écho hors des frontières américaines, il offre tout de même une prometteuse entame de carrière à la jeune Anna, citée dans la catégorie Meilleure révélation aux Independent Spirit Awards. Ce premier succès l’incite à poursuivre sur sa lancée et, après quelques rôles mineurs, l’actrice débutante intègre le casting du film qui la propulse sous le feu des projecteurs : Twilight: Chapitre 1 – Fascination (2007), premier opus de la saga évènement.

Indissociable du personnage de Jessica aux yeux du grand public, Anna Kendrick veille toutefois à ne pas se cantonner aux blockbusters et fait bien car c’est un film résolument différent qui lui vaut d’être consacrée par la critique : In the Air (2009). Dans ce drame sentimental indé signé Jason Reitman (Juno) et porté par le tandem George Clooney / Vera Farmiga, la comédienne donne le meilleur d’elle-même et galvanise la presse, ainsi que les académies cinématographiques de référence (Oscars, Golden Globes, BAFTA). Si ce film marque un tournant dans sa carrière, il ne la détourne néanmoins pas de son objectif d’éclectisme.

Après de nouveaux lauriers critiques grâce à 50/50 (2011), labélisé 93% 'fresh' sur Rotten Tomatoes, Anna rejoint le film choral de Kirk Jones Ce qui vous attend si vous attendez un enfant (2012), puis enchaîne deux thrillers avec Sous surveillance et End of Watch, avant de donner de la voix dans The Hit Girls, où elle interprète le tube qui lui a valu d’être en tête des charts US, Cups. S’étant récemment essayée au genre du merveilleux avec Into the Woods, Anna Kendrick revient à un genre plus épuré et authentique dans Cake, un drame qui s’annonce à la fois original et bouleversant de sincérité, au vu de l’engouement qu’il a déjà suscité au TIFF.

Pour rappel, Cake est à découvrir dans les salles françaises le 8 avril. Encore un peu de patience !