Warner Bros. Actualités Blade Runner : Qui est William Sanderson, alias J. F. Sebastian ?

Blade Runner : Qui est William Sanderson, alias J. F. Sebastian ?

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Blade Runner : Qui est William Sanderson, alias J. F. Sebastian ?

À jamais dans le cœur de fans de science-fiction, J. F. Sebastian est l’un des personnages les plus déchirants du Septième Art. Incarné à l’écran par William Sanderson , cet inventeur un peu trop naïf pour éviter les pièges du Los Angeles dystopique de Ridley Scott cristallise tout le drama de Blade Runner (1982). Dans le futur âpre et redoutablement cynique mis en scène pas le réalisateur d' Alien – d’après le roman culte de Philip K. Dick – il n’y a pas de place pour les faibles. Du moins, c’est l’idée que semblent véhiculer les six réplicants que Deckard (Harrison Ford) traque dans les rues du LA chaotique de 2019. J. F. Sebastian , un personnage qui a marqué la carrière de William Sanderson et qu’on peut redécouvrir dans la version Final Cut remasterisée de Blade Runner, actuellement en salles.

Une gueule de cinéma

À l’inverse d’Harrison Ford, William Sanderson ne correspond pas aux canons hollywoodiens qui lui permettraient de prétendre à des rôles de premiers plans, ce qui ne l’a pas empêché de mener une carrière plus prolifique que son partenaire de Blade Runner, en comptant près de 130 titres à sa filmographie, petit et grand écrans confondus. Une filmographie qui est à l’image de sa cinéphilie. Doté d’un physique singulier et d’un regard doux qui lui donne un air mélancolique, quel que soit le type de personnage qu’il endosse, Sanderson fait forte impression dans les rôles secondaires auxquels il est abonné. Originaire de Memphis (Tennessee) , il ne se destinait pas au cinéma étant enfant. Élevé par une mère institutrice et un père paysagiste, il se tourne d’abord vers des études de Commerce, puis de Droit, et décroche un double diplôme universitaire présageant d’une prometteuse carrière dans le monde des affaires.

Pourtant, l’étudiant aspire à un avenir plus épanouissant que la voie toute tracée qui l’attend et fait un virage à 180° vers le Septième Art . Une décision qui équivaut à une belle prise de risques comme William Sanderson est dépourvu de toute formation théâtrale et qu’il n’a encore aucun contact à Hollywood. Toutefois, Sanderson en est sûr, c’est le métier d’acteur qu’il veut faire. Prêt à tout pour atteindre son objectif et percer au cinéma, il égrène les castings et obtient son premier rôle en 1976 , dans le téléfilm The Other Side of Victory. Bien que ce baptême des plateaux de tournages ne corresponde pas à ce dont il rêvait, le comédien débutant profite de cette première expérience pour acquérir les ficelles du métier et se familiariser avec les codes de l’actorat.

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Blade Runner, film de la révélation

L’année suivante, William Sanderson apparait dans son premier long métrage, Fight for Your Life (1977), mais ce film de série B est encore loin de ses attentes. Ne perdant pas espoir, l’acteur en herbe poursuit ses efforts et enchaîne les projets. Plusieurs années passent sans qu’aucun film ne parvienne à faire décoller sa carrière. Parallèlement, il enchaîne les rôles ponctuels dans plusieurs séries à succès – Starsky et Hutch, Shérif, fais-moi peur! – ce qui lui permet de bénéficier d’une notoriété naissante auprès des téléspectateurs. Le film de la révélation arrive en 1982, c’est Blade Runner . Malgré qu’il soit lui-même au début de sa carrière, Ridley Scott se montre particulièrement exigent quant au casting de son film. À titre d’exemple, six prétendants au rôle de Deckard ont été envisagés avec que Ford ne le décroche. Pour sa part, William Sanderson est au coude-à-coude avec Joe Pantoliano (Matrix, Les Soprano) et parvient à se démarquer pour le plus grand bonheur des inconditionnels du film, qui n’imagineraient personne d’autre à sa place.

Désormais indissociable de ce rôle, Sanderson faisait déjà forte impression à l’époque. S’investissant corps et âme dans ce projet de grande ampleur – qui marque aussi sa première participation à un blockbuster – l’acteur a effectué un travail préparatoire très abouti en étudiant des cas de personnes souffrant de vieillissement prématuré, comme son personnage dans le film. Une quête d’authenticité qui sert à merveille son interprétation, au même titre que le jeu tout en nuances qu’il livre devant la caméra de Scott. Parmi ses apparitions les plus notables à la télévision, on peut citer X Files : aux frontières du réel, le doublage vocal du dessin animé Batman, Urgences, ainsi que Deadwood et True Blood sur HBO . À 70 ans passé et avec plusieurs projets en cours, William Sanderson n’est pas près de tirer sa révérence.

Pour le revoir au cinéma, rendez-vous en salles avec la version Final Cut remasterisée de Blade Runner !

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