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Blade Runner : Le futur de l’humanité en question

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Blade Runner : Le futur de l’humanité en question

À l’instar de la littérature, le cinéma s’est souvent interrogé sur l’avenir, en dessinant les contours plus ou moins réalistes d’un futur qu’on ne peut qu’imaginer. Jules Verne, en son temps, faisait déjà figure d’auteur visionnaire, dans la même veine que Kubrick et sa fameuse steadicam un siècle plus tard. Librement inspiré du roman culte de Philip K. Dick , Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , Blade Runner (1982) dresse un pont entre Cinquième et Septième Arts, en mettant en images un monde à la dérive, dans lequel Harrison Ford est chargé de traquer des 'réplicants', des androïdes semblables aux hommes. Sorti sur les écrans au début des années 1980, il met en scène une intrigue futuriste se déroulant dans le Los Angeles de 2019. À quatre ans de l’échéance et à quelques semaines de la ressortie en salle du chef-d’œuvre SF de Ridley Scott en version restaurée Final Cut (14 octobre) , coup de projecteur sur les films qui questionnent le futur de l’humanité.

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Les scientifiques

Au registre de la science-fiction, la frontière entre rêve et réalité est aussi mince que celle qui délimite passé, présent et futur. Un thème cher au cœur de Christopher Nolan , qui l’explore depuis Memento (2000) et dont il a fait le thème central d’Inception (2010), puisqu’on y voit Leonardo DiCaprio errer entre le monde réel, le subconscient et les limbes, en ayant pour seul repère sa toupie-totem, dont les fans cherchent encore à savoir si elle vacille ou non.

Développant à nouveau ce leitmotiv avec Interstellar (2014), le cinéaste met en images notre rapport au réel et au temps à travers un film bluffant, qui a autant valeur de modèle scientifique que de leçon de cinéma. S’entourant des meilleurs physiciens comme conseillers techniques, Nolan ancre son film dans une dynamique plausible. Aussi fou que cela puisse paraître, les trous noirs constituent peut-être une porte interstellaire que les hommes emprunteront un jour, à l’image de Cooper ( Matthew McConaughey ) aux manettes de sa navette spatiale.

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Les rêveurs

Dans un genre sensiblement différent, Spielberg a, lui aussi, livré sa vision du futur de l’humanité, avec A.I. Intelligence artificielle (2001). Un film d’anticipation plein de tendresse, façon mythe de Pinocchio . Dans un futur proche, l’espèce humaine a dû s’adapter aux bouleversements du réchauffement climatique, en faisant entrer des robots dans la vie quotidienne. Appelés 'mécas', ces androïdes font partie intégrante de la société, bien qu’ils soient perçus comme de simples substituts dépourvus d’émotion. Désireux de combler l’absence de son fils plongé dans le coma, un couple décide d’adopter David ( Haley Joel Osment ) un méca qui rêve de devenir « un vrai petit garçon ».

Mais, lorsque leur fils biologique se réveille, les parents adoptifs n’hésitent pas à abandonner leur nouveau protégé à son sort. Seul et désemparé, il va faire une rencontre décisive : celle de Gigolo Joe ( Jude Law ), un méca haut en couleurs… En portant à l’écran Les Supertoys durent tout l'été (1969) – nouvelle que Brian Aldiss a écrite avec la complicité de Stanley Kubrick – Spielberg marche dans les pas de son mentor et fait sien son scénario inachevé. Mordu de science-fiction depuis toujours, le réalisateur a profité du contexte de paranoïa, lié au nouveau millénaire, pour initier un diptyque technologique que Minority Report complètera l’année suivante.

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Les dystopiques

Pilule bleue ou pilule rouge ? Si la question demeure, nul doute que la saga Matrix (1999 – 2003) a cristallisé l’angoisse liée au changement de millénaire avec brio. Maniant la réalité parallèle aussi bien que les jalons chronologiques, les Wachowski se sont aussi essayés au bond dans le temps avec Cloud Atlas (2012). Comme à son habitude, le tandem fraternel ne fait pas dans la demi-mesure, en réunissant pas moins de six univers spatio-temporels distincts dans l’intrigue. Véritable icône dystopique d’un monde post-apocalyptique où la survie a pris le pas sur l’espoir, Mad Max Rockatansky ( Mel Gibson ) parcourt le bush australien au volant de son emblématique Interceptor, sans que l’on ne sache dans quelle direction il fait route.

Pied au plancher, Tom Hardy roule dans ses traces en remettant la saga au goût du jour, avec un quatrième volet tout aussi badass que la trilogie originelle : Fury Road (2015). Projeté en Sélection Officielle (Hors Compétition) au dernier Festival de Cannes, ce concentré d’action rappelle que le futur de l’humanité peut aussi s’écrire dans la fureur et la vitesse de grosses cylindrées au look dantesque. D’aucuns diront que la filmographie de George Miller est éclectique, pourtant un thème commun se dessine en filigrane des Mad Max, Babe et autres Happy Feet : celui de l’écologie et de l’épuisement des ressources naturelles.

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Une problématique qu’Harry Harrison couche sur le papier en avec Make Room! Make Room! ; adapté au cinéma par Richard Fleischer avec Soleil Vert (1974). Classique SF des années 1970, ce long métrage s’impose comme un subtil mélange de film d’anticipation et de film catastrophe. En 2022, dans un avenir chaotique où New York a été réduit à néant, la population survit plus qu’elle ne vit en tentant, tant bien que mal, de se procurer la seule nourriture disponible : celle que produit l’obscure société Soylent Green. Au sein de cette ville déshumanisée, régie par une milice répressive, l’inspecteur Thorn ( Charlton Heston ) enquête sur l’étrange disparition de William Simonson. Une affaire qui va le mener au terrible secret que cache Soylent Green.

Ce synopsis n’est pas sans rappeler un autre survival movie décliné à partir d’un roman SF de référence, Je suis une légende (2007). Porté par un Will Smith plus seul que jamais dans les ruines de Manhattan, le film fonctionne à la manière d’un huis-clos et fait la part belle à une performance d’acteur magistrale de la part de l’interprète du chercheur Robert Neville. Enfin, sans être entièrement dystopique, 2001 : L’Odyssée de l’espace (1968) propose quant à lui une vision acerbe du futur de l’humanité, grâce au fameux robot HAL 9.000 et sa réplique culte : « Je suis désolé Dave, je ne crois pas pouvoir faire ça ». Génie visionnaire, Stanley Kubrick reste indétrônable pour prédire, à sa manière, l’avenir du Septième Art.

Pour rappel, Blade Runner – version restaurée Final Cut – sort le 14 octobre au cinéma !

Et, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, le Steelbook Blu-ray arrive le 21 octobre dans les bacs et est d'ores et déjà disponible en précommande en cliquant ici.

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