Qui est Scott Cooper, le réalisateur de Strictly Criminal (Black Mass) ?
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Intriguant la presse et les spectateurs depuis que sa bande annonce sous haute tension a été dévoilée, Black Mass ( en salle le 7 octobre ) fait partie des films les plus attendus de l’automne. Porté par un Johnny Depp méconnaissable en parrain irlandais aux yeux clairs, il donne une saisissante ampleur au livre éponyme de Dick Lehr , en retraçant la collaboration contre-nature d’un mafieux (Depp) et d’un agent du FBI ( Joel Edgerton ). Un duo antagoniste qui promet de faire des étincelles. D’autant que Scott Cooper , le réalisateur qu’on retrouve derrière la caméra, n’est pas novice en la matière, comme on lui doit l’acclamé Crazy Heart (2009) et le non moins remarquable Les Brasiers de la Colère (2013). Après une première carrière d’acteur, Cooper s’illustre désormais à la réalisation et ça lui réussit, comme Black Mass devrait encore en apporter la preuve. Retour sur son parcours.
Un passionné de cinema
Originaire de la petite ville d’Abingdon (Virginie), Scott Cooper passe une enfance épanouie, en rêvant de faire du cinéma. Passionné de Septième Art, il souhaite se former au métier de comédien et intègre ainsi le prestigieux institut Lee Strasberg de New-York. En immersion dans le bouillonnement culturel de la Grosse Pomme, il découvre la fameuse Méthode qui a façonné le jeu des grands noms passés par l’Actor Studio, à l’instar de Marlon Brando ou Robert De Niro . Fort de la solide base dramatique que lui apporte ce cursus exigeant, Scott fait ses débuts d’acteur en 1998, en apparaissant dans le court métrage Dry Martini .
Les choses s’accélèrent l’année suivante avec deux projets prometteurs : la série fantastique à succès X Files: aux frontières du réel , à la télévision, et un rôle secondaire au casting d' Austin Powers - L'espion qui m'a tirée , sur grand écran. Pour autant, malgré cette entame de parcours encourageante, Scott Cooper peine à se faire un nom et reste cantonné à des panouilles durant la majeure partie des années 2000. Ne baissant pas les bras, il profite de chaque expérience pour étendre la palette de son jeu et trouve son mentor en la personne de Robert Duval, avec qui il collabore à plusieurs reprises à cette période.
Après le jeu, le scenario et la réalisation
Prenant conscience que sa place se situe davantage en coulisses que sous le feu des projecteurs, Cooper fait un virage à 180° à la veille de la décennie suivante, en faisant son baptême de scénariste avec For Sale by Owner (2009), un film d’épouvante mis en scène par Robert J. Wilson et inédit en France. Dans la foulée, il concrétise un rêve qui sommeillait en lui depuis longtemps, en réalisant son propre film : Crazy Heart , dont il écrit également le script. Un projet empreint d’une belle émotion, qui est déjà l’adaptation d’un roman (le livre éponyme de Thomas Cobb).
Le succès est immédiat. En plus d’être doublement sacré aux Oscars – Meilleur Acteur pour Jeff Bridges et Meilleure BO – ce drame musical aux influences country décroche les louanges de la critique internationale. Autant d’arguments qui confortent Scott Cooper dans sa réorientation artistique et qui l’encouragent à retenter l’aventure avec Les Brasiers de la Colère (2013), dans lequel Christian Bale et Woody Harrelson se livrent un face-à-face sans merci. Dans la veine de son précédent film, ce thriller intense s’impose comme une œuvre sans concession, parfaitement maîtrisée et emmenée par un casting de choix.