Beauté cachée : le film de Noël au cinéma

Cette année, Noël arrive avec un peu d’avance. Enfin sorti sur les écrans français, Beauté cachée réserve en effet un beau cadeau à tous les cinéphiles. Porté par un prestigieux casting, ce film de David Frankel ( Le Diable s’habille en Prada ) fait la part belle à la féérie du quotidien , à travers une histoire qui révèle la beauté cachée de la vie de tous les jours. Un postulat bienvenu alors qu’on s’apprête à tourner la page de 2016 et à ouvrir le chapitre de 2017.

Beau cachet

Totalement désemparé après la mort de sa fillette, Howard Inlet (Will Smith) a perdu sa joie de vivre. Ce publicitaire new-yorkais à qui tout réussissait ne sait comment gérer ce deuil impossible et se lance alors dans l’écriture de lettres adressées aux piliers de l’existence : l’Amour, le Temps et la Mort . Couchant sur le papier ses états d’âmes, il est loin d’imaginer où cette thérapie paraissant vaine va le mener. Un jour, il rencontre ses destinataires. Ils ont l’apparence de tout un chacun et sont prêts à l’aider. Derrière ce stratagème élaboré par son entourage pour lui redonner le sourire se cache une certaine idée du bonheur…

Scénariste qui gagne à être connu, Allan Loeb oscille entre les genres. Avec Beauté cachée , il signe une intrigue très originale, qui a d’emblée conquis Helen Mirren : « Je n’avais jamais rien lu de tel et le principe même du film comme ses implications m’ont tout de suite emballée », avait-elle confié. À la manœuvre, David Frankel se positionne en chef d’orchestre de la crème de la crème, avec Edward Norton, Kate Winslet, Keira Knightley et Michael Peña pour incarner le reste des protagonistes. Des comédiens qu’on a plaisir à voir se donner la réplique pour la première fois et qui font de ce film choral un pur bijou.

Ascenseur émotionnel

En dépit du socle dramatique de l’histoire, Beauté cachée invite à sourire. Au gré des rebondissements, on bascule tantôt dans le drame, la comédie, le film réflexif et même le feel good movie . Les œuvres qui mêlent aussi bien différents registres du septième art sont rares, d’autant plus quand elles sont aussi bien maîtrisées que le dernier-né de Frankel. Cultivant une approche nuancée de son sujet à travers l’ensemble de sa filmographie, le cinéaste joue à nouveau sur la corde sensible et ça fonctionne.

Évoquant « le meilleur rôle de Will Smith depuis À la recherche du bonheur », Version Femina s’en fait l’écho. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un film fantastique, Beauté cachée entraîne le spectateur dans un univers enchanté, magnifié par le décor de New York en habit de lumière . Film de tous les possibles, il donnerait presque envie à ceux qui ne l’ont pas encore fait de prendre la plume pour écrire une lettre au Père Noël. Quand on en appelle au cosmos , on ne peut qu’être surpris d’obtenir une réponse !

Beauté cachée , actuellement à l’affiche.