Au cœur de l’Océan déferle sur les salles françaises

Après avoir conquis la critique et attisé la curiosité des inconditionnels de Ron Howard , le nouveau film du réalisateur d’Un Homme d’exception sort enfin au cinéma ! En cette fin d’année dédiée au climat et aux solutions écologiques à apporter, ce long métrage que le cinéaste dédie autant aux marins de l’Essex, qu’au cachalot qui les a attaqués en 1820 , rappelle que l’homme et l’animal se ressemblent plus qu’on ne pourrait le croire. Forcés de survivre tant bien que mal après le naufrage de leur baleinier, ces chasseurs des mers devront puiser en eux le courage de s’en sortir… Un film d’aventure dans la veine de Moby Dick , qui en reprend la trame narrative tout en dévoilant la véritable histoire qui se cache derrière le fameux conte de Melville. Renouant pour la seconde fois avec Chris Hemsworth , Ron Howard signe un « blockbuster à échelle humaine, entre classicisme et modernité » ( À voir à lire ).

Dans le sillage de Melville, mais à contre-courant de Moby Dick

Ayant coutume de porter un regard neuf sur les histoires qu’il met en scène, Ron Howard a fait toute confiance à Charles Leavitt – le scénariste de Blood Diamond – pour retranscrire sous forme de script la démystification de Moby Dick qu’avait intenté Nathaniel Philbrick . Si l’auteur de l’ouvrage référentiel In the Heart of the Sea a inspiré l’histoire d' Au cœur de l’Océan , les fans de Ron Howard seront ravis de retrouver la patte du cinéaste dans la mise en scène, la direction d’acteur et l’esthétisme soigné de ce nouveau bijou cinématographique.

Ne craignant jamais de relever des défis, ce dernier a tourné l’essentiel de son film en haute mer, en dépit de la peur de l’Océan qui l’habite depuis l’enfance. Convenant qu’il s’agit de son « film le plus compliqué », selon ses propres mots, Ron Howard parvient à rendre l’histoire captivante de la première à la dernière minute, en dotant son film de séquences spectaculaires , sans jamais tomber dans les pièges d’un blockbuster dont l’action serait l’unique moteur. Faisant la part belle à l’émotion , le réalisateur profite de son casting chevronné pour explorer les zones d’ombre de l’âme humaine. Comme il le confiait lors de son passage dans la capitale :

« Je m’intéresse toujours à des films dans lesquels on se demande : qu’aurais-je fait à sa place ? »

Des personnages bouleversants

Bien que les arcs narratifs soient multiples, le fil rouge d’Au cœur de l’Océan reste la manière dont les personnages font face à la tragédie qui les frappe. Un thème d’autant plus passionnant que Ron Howard le traite à travers le prisme du huis-clos et, surtout, un thème qui trouve tout son sens dans le personnage d' Owen Chase, alias Chris Hemsworth . Décrit par Ron Howard comme un homme « aveuglé par sa fierté, qui gagne en humilité après sa rencontre avec la baleine », le Second du Capitaine de l’Essex concentre à lui seul les émotions nuancées qui font toute la saveur du film.

Avant de se lancer dans 72 jours d’un tournage éprouvant – ayant conduit Chris Hemsworth à perdre une vingtaine de kilos, au même titre que ses confrères d’infortune – le réalisateur et son équipe artistique se sont plongés dans une foule d’archives, afin de rester au plus près du réel. Des photos d’époque et des documents qui apportent un cachet authentique à ce film, qui va au-delà d’une histoire qu’on connaît tous pour rendre leurs lettres de noblesse à des hommes au destin extraordinaire. Des marins qui ont vécu il y a près de deux siècle et que la postérité aurait pu oublier à jamais. Porté par un Chris Hemsworth qu’on n’a pas l’habitude de voir dans le rôle d’un colosse aux pieds d’argile, Au cœur de l’Océan montre que les failles humaines insufflent le supplément d’âme qui différencie l’homme de l’animal, le chasseur de la baleine.

Pour découvrir Au cœur de l’Océan en 2D et 3D , rendez-vous au cinéma sans plus attendre !