Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E : Les sixties en musique
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Attendu dans les salles hexagonales cette semaine, Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E (16 septembre) promet d’entraîner le public au cœur d’une aventure punchy à souhait, dans la veine de RockNRolla et de Sherlock Holmes. Si Guy Ritchie a visiblement un penchant pour l’action, il aime aussi les histoires qui se déroulent à une autre époque, comme il l’a prouvé avec le diptyque qu’il a consacré au héros de Conan Doyle et comme le confirmera bientôt son Roi Arthur (été 2016), actuellement en tournage. Avec Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E c’est dans les années 1960 que le cinéaste britannique fait un bond. Une époque qu’il n’avait pas encore explorée et qui lui sied parfaitement puisqu’elle lui permet de prendre la Guerre froide pour décor ; à l’instar de la série originale dont s’inspire son long métrage, Des Agents très spéciaux (1964-1968). Un saut dans le passé qui s’effectue au rythme d’une BO fraîche et entraînante !
Un pont entre passé et présent
Les inconditionnels du show de Norman Felton et Sam Rolfe le savent, impossible d’oublier le thème musical de leur série d’espionnage favorite. Reprenant la trame du récit et les personnages, de même que les éléments emblématiques du show de NBC, Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E cultive toutefois un univers qui lui est propre. Un univers empreint du style très reconnaissable de Guy Ritchie, reposant sur un savant mélange des genres et un dépoussiérage efficace et léché. La recette du succès, au regard des belles critiques parues dans la presse internationale et de l’engouement qui entoure le film de ce côté de l’Atlantique.
Dans la veine du générique des Agents très spéciaux – qui s’ouvrait sur les initiales U.N.C.L.E, au son d’une flûte de pan et de percussions un brin mystérieuses – la scène d’ouverture de la comédie d’espionnage de Ritchie annonce la couleur. Propulsant le spectateur au cœur des sixties avec des notes qui claquent comme des balles de revolver, la bande originale est à la fois discrète et prégnante. À l’image du scénario, des dialogues ou des décors, elle répond à des choix artistiques qui lui sont propres. Son rôle est double : ancrer l’intrigue dans les années 1960 et restituer la 'patte Ritchie'. De sorte qu’elle donne de l’intensité aux scènes rocambolesques qui jalonnent l’histoire, en apportant une touche décalée des plus appréciables.
Le jeu des contrastes
Bien que l’action et le suspense soient les maîtres mots d’Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E, l’humour est son fil conducteur. Un humour qui s’exprime autant par l’mage que par la musique. Conduite sous la direction de Daniel Pemberton , la bande originale joue sur les effets contrastants de chansons funky, jazzy ou simplement enjouées, pour mettre les scènes de courses-poursuites en musique. Pour sa première collaboration avec Guy Ritchie, le compositeur britannique joue ainsi la carte de la légèreté et en profite pour s’écarter du thème musical qu’Hans Zimmer avait signé pour la franchise Sherlock Holmes .
Plus coloré – tant visuellement que musicalement – que le précédent film de Ritchie, Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E ne craint pas de faire le grand écart entre les styles, comme lorsque la variété sucrée de Peppino Gagliardi côtoie le titre badass The drums of war . Figurant également en bonne place de cette BO, la soul groovy de Roberta Flack rappelle que l’intrigue fait aussi la part belle à la romance, grâce au personnage mi-ange mi-démon qu’incarne Alicia Vikander , Gaby. Solomon Burke et son mythique Cry to me , ainsi que l’incontournable Louis Prima avec Five months, two weeks, two days ajoutent un soupçon de drama. Comme Nina Simone , dont la voix, reconnaissable entre mille, dessine les contours de son tube intemporel, Take care of business .
Pour rappel, Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E arrive sur les écrans ce mercredi 16 septembre !