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Miss : les confidences du casting du film de Ruben Alvès

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Miss : les confidences du casting du film de Ruben Alvès

Deuxième long-métrage de Ruben Alvès, Miss dresse le portrait d’Alex, un jeune homme qui rêve de remporter le fameux concours de beauté. Au cinéma le 28 octobre 2020, cette fable drôle et émouvante sur la quête d’identité déploie un casting étincelant, d’Alexandre Wetter à Isabelle Nanty en passant par Pascale Arbillot ou Thibault de Montalembert. Confidences de l’équipe du film.

Du petit au grand écran

Au cinéma le 28 octobre 2020, Miss est le nouveau petit bijou de Ruben Alvès. Sept ans après La Cage dorée, le réalisateur revient derrière la caméra avec ce projet centré sur un thème fort : la quête et le changement d’identité. Le public y découvre Alex, un jeune garçon rêvant de devenir Miss depuis qu’il est enfant, et qui va tout faire pour décrocher l’écharpe tant convoitée. Un sujet qui tenait très à cœur au cinéaste, lui avait “cette idée dans la tête depuis longtemps” et qui a même “accompagné une personne proche de [lui] dans sa transition.” “Je m’y suis mis mais, au bout de quatre ou cinq ans, après avoir jeté mes idées sur le papier avec l’aide de Cécilia Rouaud (scénariste, ndlr), je n’étais pas encore satisfait, explique-t-il. Un jour, Laetitia Galitzine, ma productrice avec Hugo Gélin, m’a proposé un téléfilm sur un transgenre. C’était intéressant, assez culotté, mais il fallait que je puisse y apporter ma touche. J’y ai cru un moment mais finalement, j’ai quitté le projet, trop codifié pour moi.”

Alexandre Wetter, dans Miss.

Cette expérience lui a pourtant fait avancer bien plus qu’il ne l’aurait pensé, car c’est grâce à celle-ci qu’il a rencontré Alexandre Wetter, le futur héros de Miss. “J’ai été frappé par la façon dont il passait avec simplicité et naturel d’un physique assez masculin à une féminité assumée, confie Ruben Alvès. Le lendemain, il regardait La Cage dorée et me suggérait de faire un long-métrage de cinéma plutôt qu’un téléfilm sur le sujet. Ce garçon de 25 ans que je ne connaissais pas me donnait l’impulsion et me perçait à jour. Et à travers lui, ce n’est plus la transidentité que je choisissais de traiter mais l’androgynie.”

Le pari de Ruben Alvès

S’il ne cache pas que “travailler avec un acteur inexpérimenté” relève du pari, Ruben Alvès savait que son Alex ne pouvait être campé par personne d’autre : “Ce mec du Var qui, tout gamin, se disait qu’un jour, il défilerait en femme pour Jean-Paul Gaultier ne pouvait être qu’inspirant. Quand j’ai su qu’il avait accompli ce rêve, j’ai compris qu’il avait le personnage en lui et qu’il aurait la détermination nécessaire pour porter un film sur ses épaules.

Ruben Alvès, réalisateur de Miss.

Pour ce qui est de l’entourage d’Alex, le réalisateur avait aussi une idée précise de ce qu’il recherchait. “Yolande est quelqu’un qui fédère, qui trouve son oxygène dans le lien social, la diversité et la différence (...) J’ai immédiatement pensé à Isabelle Nanty pour l’interpréter car, au théâtre, elle a cet esprit de bande, ce côté chef de troupe”, déclare-t-il. Pour le personnage d’Amanda dont l’autorité est un rempart contre la solitude, à l’image de Meryl Streep dans Le Diable d’habille en Prada, j’avais besoin de modernité, d’élégance. Pascale Arbillot s’est imposée naturellement. Elle peut tout jouer, sonne juste à tous les coups, sans chercher à épater la galerie, sans chichis.” C’est à l’occasion d’une visite d’une amie à l’hôpital que Ruben Alvès a choisi de donner le rôle de Lola, l’amie trans d’Alex, à Thibault de Montalembert : “Dans une scène [de Dix pour cent] où son personnage vient de coucher avec son assistante, Thibault est nu, allongé sur le lit, il fume une cigarette. Je découvrais là, l’espace d’un instant, une forme de féminité qui me plaisait énormément. J’avais ma Lola. Et j’ai eu la chance qu’il accepte immédiatement.

Des acteurs touchés en plein cœur

Miss, au cinéma le 28 octobre 2020.

Admiratif de ses comédiens, Ruben Alvès ne manque pas non plus de susciter l’engouement de son casting. Sous le costume de Yolande, Isabelle Nanty a pu retrouver le jeune réalisateur qui l’avait fait tourner dans A l’abri des regards indiscrets, son premier court-métrage qu’il avait co-réalisé avec Hugo Gélin. Elle ainsi observé son évolution : “Collaborer avec lui sur ce long-métrage, presque 20 ans après, m’a permis de découvrir quel metteur en scène il est devenu : précis mais autorisant la créativité.” Un avis partagé par Thibault de Montalembert, très emballé par la vision de Ruben Alvès et par “l’opportunité rare” de jouer Lola : “J’avais confiance en Ruben, explique l’acteur. Miss n’est ni une farce, ni une gaudriole. C’est une comédie humaine et il n’était surtout pas question de se moquer. Ruben n’est que bienveillance et m’a immédiatement demandé d’embrasser ma féminité.

Sous les traits de Miss PACA, la rivale d’Alex, Stefi Celma a pu s’épanouir dans ce rôle de “méchante” et garde un souvenir marquant de son expérience au côté du cinéaste. “C’est un homme d’une sensibilité incroyable, d’une grande humanité mais c’est aussi un excellent directeur d’acteurs. Il sent les gens et les accompagne avec bienveillance. C’est aussi un brillant scénariste : j’ai été très touchée par la variété des points de vue dans cette histoire. Il est très difficile de faire un beau film choral, mais Ruben parvient à faire vivre chacun des personnages, admire-t-elle. Mieux encore : avec cette dramédie, il questionne non seulement le grand public sur des thématiques peu traitées dans des films populaires, mais il universalise son propos en dépassant la question du genre pour parler d’acceptation de soi.

Miss, le nouveau film de Ruben Alvès.

Enfin, Pascale Arbillot, qui connait “quelqu’un dont l’enfant est androgyne” et sait donc “qu’il est difficile dans une société qui met les gens dans des cases d’être considéré en marge” a été “très touchée par cette histoire qui laisse un homme explorer sa part du féminin, qui défend le droit d’être unique, qui crée de nouveaux modèles pour ceux qui ne sont pas encore représentés à l’écran.” Elle souligne aussi qu’elle avait “très envie de travailler avec Ruben.” “Je suis tombée en amour de cet homme incroyable de liberté, de gentillesse, d’éducation et de poésie. Quand il parlait de son film, je sentais le caractère intime qu’il revêtait pour lui et j’avais envie de l’accompagner”, conclut-elle. Retrouvez l’intégralité de ce casting et des surprises dans Miss, dès le 21 octobre au cinéma.

Miss, de Ruben Alvès, avec Alexandre Wetter, au cinéma le 21 octobre.

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