Wild Wild West

Comme il l’a prouvé en parodiant le genre du polar avec la trilogie Men In Black, Barry Sonnenfeld prend un malin plaisir à détourner les registres fondamentaux du cinéma US. Cette fois, c’est le western qui devient prétexte à un buddy movie désopilant avec Wild Wild West (1999). Dynamitant le box-office français en enregistrant plus de 3 millions d’entrées, ce pur divertissement a séduit un large panel de critiques, à l’instar du Parisien – qui n’hésite pas à le comparer à deux classiques littéraires qui ont souvent inspiré le Septième Art – en expliquant : « D'emblée, Barry Sonnenfeld réussit un amalgame pétillant de Jules Verne et de James Bond ». Un condensé de cascades et de répliques mordantes dont on ne se lasse pas !

Durant la seconde moitié du XIXᵉ siècle, tandis que la Guerre de Sécession a laissé son empreinte sur le territoire encore sauvage des États-Unis, l’incontrôlable Dr. Loveless – Kenneth Branagh, méconnaissable – fait régner la terreur au Far West. Découvrant que ce dernier projette d’assassiner le Président, deux agents que tout oppose vont être contraints de faire équipe pour l’empêcher de mettre son plan à exécution. Au-delà de leurs différences, le défi sera surtout de rester en vie, tant la mission qui les attend s’annonce périlleuse. Particulièrement courageux et inventifs, les deux hommes ont toutefois plus d’un tour dans leur manche ; dont fait partie Rita Escobar (Salma Hayek), une artiste mexicaine aux multiples talents.

Adaptation 'punchy' de l’emblématique feuilleton des sixties Les Mystères de l’Ouest, Wild Wild West revisite les codes du western avec une bonne dose d’humour. Sonnenfeld y dirige son acteur fétiche, Will Smith, dans le rôle de l’agent spécial James West. Formant, avec lui, un duo antagoniste des plus savoureux, Kevin Kline se glisse avec panache dans le costume de son équipier : Artemus Gordon. Un film d’action aussi drôle qu’intrépide, doté d’une touche féminine non négligeable : Salma Hayek.