Warner Bros. Actualités Sam Peckinpah: La Horde sauvage

Sam Peckinpah: La Horde sauvage

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Sam Peckinpah: La Horde sauvage

Sorti sur les écrans dans un contexte de crise identitaire du western, La Horde sauvage (1969) a contribué à réinventer un genre dont la veine classique s’essoufflait. Western spaghetti à mi-chemin entre respect des codes et audace stylistique, il reste le chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Loin de glorifier l’image du cowboy valeureux, le cinéaste s’écarte de l’archétype hollywoodien pour rappeler que l’Ouest américain est une terre aux mille dangers. Dès la scène d’ouverture, Peckinpah donne le ton, avec la fameuse réplique de Pike Bishop (William Holden) : « S’ils bougent, tue-les ! ». Une violence assumée, qui a heurté les détracteurs du film, autant qu’elle a fasciné ses inconditionnels. Porte-voix de la seconde catégorie, L’Express titrait « Sam Peckinpah le provocateur », détaillant : « Il décrit son épopée suicidaire avec une tension brutale, mais sans jamais en tirer d'effets sadiques. La maîtrise de son art est totale ».

1913, au Sud du Texas. Chef d’une 'horde' de bandits de grands chemins, Pike Bishop a coutume d’enchaîner les braquages, sans se soucier du chaos qu’il laisse derrière lui. Ayant jeté leur dévolu sur les bureaux d'une compagnie de chemin de fer, ses hommes et lui manquent toutefois leur dernier coup et sont contraints de quitter les États-Unis pour se faire oublier quelques temps. Pensant trouver refuge au Mexique, ils vont vite déchanter face à la Révolution mexicaine qui fait rage de l’autre côté de la frontière. Pour autant, ce ne sont pas les pistoleros qui leur causeront le plus de souci mais leur ancien frère d’arme – Deke Thornton, alias Robert Ryan – décidé à tous les tuer pour regagner sa liberté…

Qualifié de « cinéaste infernal mais génial » par Télérama, Peckinpah a marqué son époque. Doublement cité aux Oscars, son film reste gravé dans la mémoire des cinéphiles et peut se prévaloir d’être classé 6e au top 10 des meilleurs westerns de tous les temps selon l’AFI. « À la fois peintre à fresque, analyste, poète et pamphlétaire » pour Positif, le réalisateur signe une œuvre « où le nombre des angles, la direction des figurants, le découpage, et l'invention pure du détail dépassent l'anthologie pour devenir d'ores et déjà classiques ». Sans concession, La Horde sauvage pose les bases des Chiens de paille (1971) – sorti deux ans plus tard – en montrant le véritable visage du mythe américain. À (re)découvrir sans plus attendre !

Pour voir ou revoir La Horde sauvage, rendez-vous ce soir à 20h40 sur TCM (int -12).

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